Distribution

Mitsubishi simplifie sa distribution

Publié le 24 octobre 2003

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4 min de lecture

Longtemps divisées, les deux entités distribuant Mitsubishi en France sont aujourd'hui unifiées. Mitsubishi Europe reprend désormais le contrôle de sa distribution dans l'Hexagone. Lors de la reprise à Sonauto par Mitsubishi de sa distribution en France, la division du territoire...

...en plusieurs mégadealers avait semblé farfelue et inefficace. Plusieurs années après, l'abandon de cette idée accrédite cette analyse. Ainsi, l'ensemble du territoire français va entièrement passer sous la coupe de Mitsubishi Motors Europe. Par l'intermédiaire de la filiale française, MMC France, Mitsubishi Europe reprend, en effet, l'ancienne zone Nord où la marque était distribuée par un groupe privé, le groupe Alcopa dirigé par Axel Moorkens. Le Docteur Ferdinand Fellner, qui préside par ailleurs Mitsubishi Espagne, va prendre en charge la destinée de la nouvelle filiale française. C'est d'ailleurs Mitsubishi Espagne (MMCE) et Mitsubishi Europe qui ont convenu du rachat de l'intégralité des parts détenues par MMCE dans Mitsubishi France. Depuis la restructuration opérée l'année dernière (JA n° 804), Mitsubishi France, déjà dirigée par Ferdinand Fellner, était codétenue par les deux entités (Mitsubishi Europe, 8 %, et Mitsubishi Espagne, 92 %).

Accentuer la présence en France avec pour but les 30 000 unités en 2007

Jusque là, la distribution de la marque en France restait encore compliquée : le territoire situé au nord d'une ligne allant de Nantes à Lyon était codétenu par Mitsubishi Europe (45 %) et par Axel Moorkens (55 %). Au sud de cette ligne, Ile-de-France comprise, la zone était sous le contrôle de MMC France. Si le Nord avait son fonctionnement, très proche de celui d'un groupe privé, le Sud avait défini sa propre politique : celle-ci devait "renforcer le contrôle de la marque sur la distribution, à hauteur de 65 % par le biais de filiales appelées également Mégastores", comme l'avait indiqué Ferdinand Fellner. Désormais, le contrôle de la marque dans l'Hexagone, où les succursales devraient constituer la majorité des points de vente, va être total. Le but de cette opération ? "Le développement", annonce-t-on tout simplement du côté du constructeur en précisant toutefois : "La nouvelle organisation française s'attachera à revitaliser la présence de Mitsubishi en France, visant l'objectif de 30 000 unités en 2007, soit une part de marché de 1,5 %."

Tanguy Merrien

QUESTIONS A

Ferdinand Fellner : président de Mitsubishi Motors Corporation France

"Travailler désormais comme un importateur normal"

JA. Comment cette opération a-t-elle été décidée ?
FF. Le système à deux mégadealers qui existait jusque-là n'était plus viable. Nous venons d'entrer dans une nouvelle ère et, avec l'ambition de Mitsubishi Motors France, nous devions simplifier notre système de distribution en France. Après en avoir discuté avec le mégadealer belge, qui était chargé de la zone Nord de la France, nous sommes arrivés à un accord pour que celui-ci se retire de la distribution française. MMC France a donc repris l'intégralité des parts du groupe Alcopa, dirigé par Axel Moorkens. Si depuis la dernière restructuration qui date de l'année dernière, les fonctions nationales comme le marketing et la publicité étaient déjà unifiées, ce n'était pas encore le cas de la distribution.

JA. Quelles vont être les grandes modifications ?
FF. Les concessionnaires Mitsubishi du Nord comme du Sud vont aujourd'hui avoir le même interlocuteur. Tout le monde sera logé à la même enseigne, avec pour partenaire Mitsubishi Motors Corporation France. Le réseau va être enfin unifié, ce qui devenait une priorité. Le réseau de concessionnaires Mitsubishi concerne aujourd'hui tout le territoire français. Nous allons désormais pouvoir travailler comme un importateur normal. La politique commerciale va, de plus, être unifiée et simplifiée.

JA. Allez-vous profiter de cette restructuration pour appliquer une stratégie spécifique ?
FF. Rien n'est encore défini puisque l'opération vient de se faire. Nous ne possédons pas encore d'objectifs précis. Néanmoins, nous nous dirigeons vers une politique où les succursales seront très présentes, comme c'est le cas aujourd'hui dans l'ancienne zone Sud. Les succursales auront, c'est une évidence, une part importante dans notre réseau. Par ailleurs, nous allons axer notre politique sur une stratégie de métropole afin que la marque soit mieux représentée dans les grandes villes de l'Hexagone.

JA. Le nouveau règlement vient d'entrer en vigueur et, parallèlement, vous restructurez votre réseau. Quel visage celui-ci va-t-il arborer ?
FF. Le travail réalisé dans la zone Sud jusque-là a permis de solidifier notre réseau. Pour la zone Nord, nous allons procéder à un audit auprès de tous les concessionnaires - ils sont au nombre de 35. Nous allons étudier leur situation au cas par cas, mais en principe tout le monde devrait poursuivre l'aventure à l'exception d'un cas ou deux qui restent isolés. Aujourd'hui, le réseau français de Mitsubishi se compose de 96 points de vente dont 29 succursales.

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