Mercier Automobiles, l’autre voie du Nord

...la situation, Mercier Automobiles ne semble pas totalement se plaindre. La société de ventes volontaires, filiale de Mercier&Cie, basée dans le Nord, n'a connu qu'une "baisse contenue", depuis le début de la récession, selon les propos tenus par Jérôme Bergel, directeur du centre de Vendeville (59). La première raison avancée est la reconnaissance de la filière. Aujourd'hui, le client final, qui a pris conscience du professionnalisme des acteurs qui y opèrent, ne voit plus les enchères comme un canal à risque mais "comme une opportunité de concrétiser des affaires à des prix intéressants, en deçà de la cote, analyse le responsable. Nous les avons rassurés, maintenant nous pouvons partir en conquête". Elargir le portefeuille client, un axe fort de développement pour l'entreprise nordiste. En plus de fournir le contrôle technique, Mercier Automobiles assure donc la provenance et la qualité des véhicules mis en vente, en travaillant avec des loueurs et des constructeurs. Parmi ses partenaires privilégiés, on retrouve entre autres Crédipar, CGI, Société Générale, Arval, LeasePlan ou encore Renault DVSO. "En donnant une bonne image, nous encourageons la publicité spontanée", réfléchit Jérôme Bergel qui estime économiser ainsi 50 % de budget communication.

"Plutôt satisfaisant au vu du contexte"

Pour conquérir, Mercier Automobiles ratisse large. Mais l'essentiel des affaires se situe tout de même dans la moyenne, entre 6 000 et 7 000 euros. Chaque mois, quatre sessions sont organisées sur les sites de Marcq-en-Baroeul (le samedi) et Vendeville (le lundi). Mercier Automobiles réalise 250 VO par semaine, soit un taux de vente "supérieur à 60 %", avance Jérôme Bergel. Le public qui fréquente les salles est composé à 70 % de particuliers, les marchands nationaux, en grande majorité des concessionnaires, et étrangers représentant environ 15 % chacun. La part des acheteurs professionnels devrait même encore se réduire sous la pression des particuliers, prévoit-on chez Mercier.

Jérôme Bergel, qui assure également la fonction de responsable financier au sein du groupe, table sur un exercice 2008 en recul de 3 %, avec un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros. "Plutôt satisfaisant au vu du contexte", commente-t-il. Pour 2009, les objectifs de volumes devraient rester néanmoins inchangés, faute de capacité d'absorption. "Il nous faudrait une salle supplémentaire, confie le responsable, mais un tel projet n'est pas à l'ordre du jour".

Photo : Mercier Automobiles se satisfait de la situation d'engorgement des parcs VO. La SVV négocie les prix au plus bas pour revendre en moyenne 70 % sous la cote.