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Distribution

Maserati change d’ère

Publié le 8 octobre 2013

Par Tanguy Merrien
4 min de lecture
Entre le lancement ambitieux de la nouvelle Ghibli et le développement de son réseau, la marque au trident entame un nouveau cycle de son histoire qui doit lui permettre d’atteindre rapidement les 50 000 unités dans le monde tout en se démocratisant.
Cinq distributeurs ont été nommés depuis le début de l’année 2013 dans l’Hexagone.

Le trident montre les dents. En effet, la marque de Bologne souhaite tirer profit de la vague qui réussit aux marques de luxe depuis quelques années et annonce un retour au premier plan avec un objectif de 50 000 ventes dans le monde à l’horizon 2015. Pour y arriver, Maserati va devoir se baser sur deux piliers fondamentaux. D’une part, un nouveau modèle, en l’occurrence la Ghibli, et d’autre part un réseau de distribution plus développé.

Un Diesel et un SUV

“Le lancement de la Ghibli sur le haut du segment E montre que Maserati change d’ère avec un produit, disons-le, anticonformiste”, explique Augustin Pion, responsable marketing et communication de la marque en France. “Cette Ghibli se rapproche d’une berline Coupé par ses lignes, mais reste digne, en termes d’habitabilité, d’une grande berline avec un design osé et dynamique”, ajoute-t-il. Dès son lancement, la nouvelle Ghibli sera disponible en motorisation essence avec un V6 bi-turbo de 3.0 litres et 330 ch, de 410 ch pour la S ainsi qu’un 410 ch associé à une transmission intégrale. En outre, elle sera aussi et surtout la première Maserati à se doter d’une motorisation Diesel V6 turbo de 3.0 litres de 275 ch et disponible à partir de 66 500 euros. C’est dire si la marque au trident évolue ! Et pour cause, le modèle porte quasiment toutes les ambitions de Maserati sur ses épaules : “En 2015, la Ghibli doit représenter la moitié de nos ventes dans le monde”, soutient encore Augustin Pion, qui précise toutefois que si ce modèle définit “la première pierre à l’édifice pour la conquête”, il sera aussi soutenu par le Levante, un SUV qui doit, quant à lui, représenter jusqu’à 20 000 unités, toujours en 2015, en plus des Quattroporte, Gran Turismo et Gran Cabrio qui compléteront l’offre de la marque bolognaise. “En 2014, Maserati célébrera son centenaire. C’est pourquoi il était important pour nous de capitaliser sur notre passé, prestigieux, tout en y apportant des évolutions comme celles-ci”, ajoute encore Augustin Pion. Pour l’heure, la tournure des événements donne raison à la marque puisque, “à mi-année, nous avons enregistré plus de deux fois plus de commandes que nous avons produit de véhicules (N.D.L.R. : 6 200 unités produites pour plus de 14 000 précommandes)”, indique Augustin Pion. Pour accompagner un tel développement, la marque italienne devra aussi compter sur un réseau plus dense.

Encore 5 points de vente à ouvrir

“Il existe une vraie volonté d’améliorer notre capillarité à travers le monde et, pour accompagner notre ambition commerciale, nos réseaux doivent passer de 300 distributeurs actuellement à 900 d’ici 2015”, explique Alessio Izzo, responsable régional des ventes. La France n’y échappe pas. Fini le réseau “bi-brand” partagé avec la reine Ferrari, et place à un réseau exclusif. La stratégie de la marque et ses produits ont rapidement agi. De neuf points de vente fin 2012, le réseau français de Maserati en compte aujourd’hui 15. En effet, la marque a nommé depuis le début de l’année pas moins de 5 nouveaux opérateurs : le groupe Duffort à Caen (14) et Tours (37), le groupe Segond à Antibes (06), le groupe Capel à Montpellier (34), le groupe Simva à Vitrolles (83) ainsi que le groupe Trident dirigé par la famille Guénant à la Roche-sur-Yon (85). Et ce n’est pas fini : “Notre objectif est de compter sur 20 points de vente d’ici 2015, lesquels couvriraient ainsi 80 % du marché. En priorité, nous ciblons les grandes villes comme Lille, Annecy/Annemasse, Rennes ou encore Fréjus”, précise Alessio Izzo. Si les candidats frappent à la porte des dirigeants, prêts à faire partie de l’aventure, ces derniers ne pourront pas pour autant nommer tous les postulants afin de garder un réseau cohérent avec les ventes hexagonales. “Nous sommes à l’écoute, mais notre business plan concerne 2015, bien que nous ayons aussi une réflexion quant au développement des points services”, glisse néanmoins Alessio Izzo. En revanche, les choix des distributeurs s’établiront sur quelques critères : “Une expérience des marques Premium, des structures fortes, des équipes dédiées aussi bien à la vente qu’à l’après-vente, un service marketing performant. Outre ces notions, nos opérateurs doivent aussi avoir la même philosophie que la marque, sans oublier d’être des perpétuels ambassadeurs de Maserati. C’est aussi une question d’envie”, concluent-ils.

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