L’occasion résiste !
...en 2003, avec 19 439 véhicules échangés. Comme en VN, on a donc frôlé un cap décisif : les 20 000 unités ne sont plus très loin. Un score tout à fait réalisable en 2004, compte tenu de la progression constante enregistrée par le marché du VO depuis dix ans. Si l'on s'en tient à l'évolution de ce marché depuis 1998, on est à 8 % de hausse.
Plus fiables
Evidemment, la bonne santé du marché VN a largement contribué au développement des ventes d'occasion en 2003. Surtout quand ce marché VN est porté par l'arrivée de nouveaux modèles, dont les lancements génèrent bien entendu une vague de reprises. Une activité VO que les professionnels ne mésestiment pas : non seulement elle dope les ventes de VN, mais aussi la marge. En effet, le prix moyen élevé du VN (10 500/11 000 euros) ouvre grand les portes à des ventes de VO à prix attractifs, pour le client comme pour le revendeur. Par ailleurs, cette activité est aujourd'hui soutenue par la qualité de fabrication et la fiabilité des voitures mises sur le marché. Le moteur Diesel bicylindre y est bien sûr pour beaucoup, mais aussi la qualité des châssis et des coques. Vieillissant de mieux en mieux, la minivoiture est une denrée d'autant plus appréciée sur le marché de l'occasion.
Vers un circuit VO ?
Et puis, pour nombre de professionnels, le VO est devenu une meilleure affaire que le VN. En s'organisant comme d'authentiques professionnels de l'occasion, ces revendeurs valorisent ce marché et en développent les ventes. Maintenant, il faut reconnaître que si le VO est mieux traité que par le passé dans la minivoiture, il n'y a pas encore de circuit de distribution totalement dédié à ce produit. Une idée qui trotte dans la tête de quelques distributeurs de grande taille, mais qui se heurte pour l'instant à une carence de produits. En atteignant un cap supérieur, le marché de la minivoiture d'occasion permettra peut-être la création de ce type de structure. Concernant les marques, on retrouve toujours le même trio aux avant-postes : Aixam, Microcar et Ligier. Si les marques en activité sont toutes en progression (sauf Ligier : - 2,3 %), les marques disparues s'acheminent doucement mais sûrement vers une disparition cette fois totale. Seule Erad conserve un niveau d'immatriculations représentatif, mais sa courbe est quand même à la baisse. A noter enfin les très bons scores de JDM et Microcar, dont les modèles d'occasion ont respectivement progressé de 10 et 8 %.
Pascal Litt