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Distribution

Les distributeurs s'affichent sur Facebook

Publié le 17 mars 2011

Par Benoît Landré
3 min de lecture
Le réseau social mondial, où la banalité et la futilité règnent en maître, vient d'accoucher de ses premières pages dédiées à des groupes de distribution. Les interactions entre les contacts, la réactivité de ce média aux coûts limités devraient séduire d'autres groupes ces prochains mois.

En 2009, Mathias Boniface, distributeur Hyundai à Bordeaux, avait réussi à vendre quelques véhicules sur Facebook via la création d'un groupe baptisé "Toi aussi tu connais bien Mathias Boniface, distributeur Hyundai à Bordeaux". L'initiative, spontanée, relevait davantage de la galéjade que d'une véritable démarche commerciale. Avec Digital Dealer, société fondée en 2009 par Eric Saint-Frison, on n'est plus dans la galéjade du tout. L'affaire est sérieuse et a nécessité plusieurs mois de développement. Depuis quelques jours, les groupes Behra et Hg Automobiles ont investi le réseau social planétaire avec des pages personnalisées, répondant à une logique purement commerciale ; les offres de VO ou de VN y apparaissent de manière détaillée, comme sur un site Internet. On savait la Toile florissante, toujours prompte à accoucher de nouvelles solutions permettant de booster les ventes, mais ce nouveau projet surprend et questionne.

Facebook explose les compteurs

Peut-on vendre des voitures sur un site où l'on s'exhibe en maillot de bain, où l'on affiche ses "amis" et raconte sa vie ? Il y a un an, Eric Saint-Frison, en doutait. "Pour être honnête, un tel développement ne me paraissait pas du tout évident. J'étais persuadé que Facebook était un jouet", admet-il. Aujourd'hui, il n'en doute plus. Chiffres à l'appui. "20 millions de Français sont inscrits sur le site, soit 1/3 des habitants de l’Hexagone. 50 % des utilisateurs ont entre 25 et 54 ans et plus du tiers (35 %) des entreprises françaises ont une page Facebook, argumente-t-il. Et de poursuivre sa démonstration : "Nous ne surfons pas sur une vague. L'intérêt de ce support est de pouvoir multiplier les opportunités de rencontres très rapidement, à moindre frais. Aujourd'hui, il faut aller vite et suivre le client quand il est sur le Net, sur son mobile ou sur Facebook ". 50 % des utilisateurs se connectent chaque jour sur le réseau social et le temps moyen passé par utilisateur est de 55 min.

Les pages alimentées automatiquement

Eric Saint-Frison mise ainsi sur l'interactivité et l'effet boule de neige qui opère entre les membres de Facebook pour faire vivre les pages des distributeurs. "Les groupes sont réceptifs à ce projet. L'équation entre le coût et l'impact est tellement favorable qu'ils y vont", précise Eric Saint-Frison. Les annonces de VN et de VO sont diffusées et mises à jour automatiquement sur Facebook via le logiciel de gestion du concessionnaire. "Mais décider d'aller sur le Net et la mobilité sans avoir mis en place les moyens de répondre aux clients, c'est criminel. La non-réponse est bien pire que l'inexistence. Il est donc impératif d'avoir organisé et structurer ses affaires de manière à répondre aux particuliers sans forcément faire appel à un Webseller", prévient Eric Saint-Frison. Un fil d'informations, alimenté quotidiennement par la société Digital Dealer, apporte du contenu et de la valeur ajoutée au "mur". Une option payante.

Entre 20 et 30 vitrines en 2011

Le distributeur peut choisir aussi de conserver intégralement la main sur le contenu de sa page en communiquant sur les nouveautés, des évènements ou des opérations commerciales. Trois packs allant de 750 à 3 000 euros, selon que les activités VO et VN apparaissent, sont proposés aux distributeurs. 15 nouvelles vitrines sont actuellement dans les cartons et la société envisage de livrer entre 20 et 30 pages en 2011. En parallèle, Digital Dealer poursuit ses activités de création de sites Internet ainsi que d'applications SmpartPhone, toujours à destination des distributeurs. "Ils doivent redevenir les interlocuteurs privilégiés des clients sur le Net. Et en 2011, cela passe par les réseaux sociaux et la mobilité", conclut Eric Saint-Frison.

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