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Distribution

Le volume d'annonces VO s'effrite de 2,8 % en Europe de l'Ouest

Publié le 20 octobre 2021

Par Gredy Raffin
5 min de lecture
Dans les cinq pays considérés par le baromètre Le Parking/Le Journal de l'Automobile, le nombre d'annonces de véhicules d'occasion a reculé de 2,8 % en un mois pour s'établir à quelque 3,172 millions d'unités. L'inflation se veut quant à elle plus contenue.
En France, le prix des véhicules d'occasion ont pris 1,6 % chez les professionnels, à 22 626 euros.

Le nombre de petites annonces visibles sur les sites des infomédiaires a encore baissé entre les mois de septembre et d'octobre 2021. Selon les données collectées par la plateforme Le Parking pour le compte du Journal de l'Automobile sur les marchés français, allemands, italiens, espagnols et belges, ce sont 3 172 106 VO qui s'affichaient en date du 15 octobre 2021, soit 2,8 % de moins que lors de la précédente pige.

 

En détail, l'Europe des cinq recensait 3 018 731 annonces de voitures particulières (soit -2,8 %) et 153 375 d'utilitaires (-3,5 %). Un mouvement baissier que l'étude attribue en grande partie à nos voisins d'outre-Rhin où les VP ont perdu 8,7 % de volume, à 1 245 948 unités, et les VUL ont chuté de 10,2 %, à 55 026 unités. Ce qui porte le total à 1 300 9474 unités, en baisse de 8,8 %. L'Espagne a également affiché moins de VO (-4,8 %, à 385 277 unités), car les VP (-4,7 %, à 368 557 unités) et les utilitaires légers (-6,5 %, à 16 720 unités) ont connu une nette contraction. La Belgique suit la même tendance, les VP rendant 2,5 % sur un mois (à 121 912 unités) et les VUL 3,6 % (à 7 719 unités).

 

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A l'inverse l'Italie et la France s'en sortent mieux. D'après les statistiques communiquées par Le Parking, la péninsule a enregistré une recrudescence de 1,9 %, à 450 568 annonces, dont 435 897 VP (+2 %) et 14 671 VUL (-1,7 %). Dans l'Hexagone, les chiffres sont tous au vert. Le VP gagne 5,6 % à 846 417 annonces et les VUL prennent 4,3 % sur un mois, à 59 239 unités. Le cumul s'établit donc à 905 656 unités, soit 5,5 % de plus qu'à la mi-septembre.

 

L'occasion de particulier à particulier fait flamber les prix

 

A la mi-octobre, l'offre européenne se compose à 49,1 % de diesel. Les VO fonctionnant au gazole signent de fait une remontée de 2,9 points dans le mix. Et ce n'est pas au détriment des moteurs essence qui avec 1,4 point de plus atteignent une pénétration de 44,8 %. En fait, ce sont les énergies alternatives qui s'inclinent puisque les occasions électrifiées résistent elles aussi. Les hybrides grignotent 0,1 point à 3,3 % tandis que les VE restent à 1,6 % de part dans les annonces.

 

Pour la troisième fois de rang, le tarif moyen des véhicules d'occasion a grimpé. Toutes typologies de vendeurs confondues, le montant s'est élevé de 1,3 % par rapport à septembre dernier, à 17 911 euros. Un niveau jamais atteint depuis le début de l'année. De manière distincte, les deux canaux BtoC et CtoC ont connu une inflation. Chez les professionnels, les véhicules se monnaient en moyenne 23 597 euros (+0,5 % sur un mois) et chez les particuliers, il faut compter 12 225 euros, soit 2,8 % de plus.

 

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Il n'y a que le canal des points de vente allemands qui a enregistré une dévaluation des prix (-3,5 %), à 26 905 euros de moyenne. Partout ailleurs, quel que soit la source, les tarifs ont gonflé. Les propriétaires germaniques notamment ont affiché des VO 2,6 % plus chers, à 12 008 euros de moyenne. En France, les annonces ont pris 1,6 % chez les professionnels (22 626 euros) et 2,2 % chez les particuliers (11 452 euros). L'inflation est la plus prononcée en Italie. Les montants moyens sont donnés à 21 137 euros en BtoC (+2 %) et à 11 819 euros en CtoC (+2,8 %). Les Espagnols et les Belges ont été globalement plus mesurés. Les prix des VO ibériques ont gonflé de 1,7 % en point de vente (21 683 euros) et de 1,3 % chez les particuliers (11 651 euros). Tandis qu'en Belgique, les professionnels demandent 1,9 % de plus (à 25 636 euros), quand les particuliers appliquent une hausse tarifaire de 5 %, à 14 196 euros de moyenne.

 

Il convient de noter que cette tendance s'observe tout autant au Portugal et aux Pays-Bas. Les outils d'analyse de la plateforme Le Parking révèlent une hausse de 3,2 % chez les professionnels portugais (48 848 euros) et de 2,9 % chez les particuliers (10 215 euros). Ils indiquent dans le même temps une légère inflation du canal BtoC batave (+0,6 %, à 20 735 euros) et une envolée plus accentuée en CtoC (+3,6 %, à 9 760 euros).

 

Les particuliers vendent plus vite, les professionnels allemands s'illustrent

 

Quels sont les effets sur la rotation ? Dans les grandes largeurs, elle se dégrade chez les professionnels. En moyenne, leurs annonces restent en ligne 62,6 jours contre 58,2 jours, il y a un mois. La France (68 jours contre 64 auparavant), l'Italie (65 contre 60), l'Espagne (66 contre 55) et la Belgique (56 contre 52) participent collectivement à cette tendance négative. L'Allemagne – seul pays où les pros ont abaissé les tarifs, rappelons-le – est parvenue a gagné 2 jours de publication à 58 jours.

 

En ce qui concerne les particuliers, leur cadence s'accélère en revanche. Les annonces ne sont visibles en moyenne que 39,4 jours contre 45,4, lors du rapport de septembre. Ce phénomène s'observe dans tous les pays du panel. La palme revient aux Espagnols où les véhicules sortent au bout de 56 jours contre 66 jours auparavant. L'Italie s'en sort bien également (59 jours contre 51). La France (24 contre 29) et la Belgique (40 contre 46) améliorent la marque quand les Allemands gagnent un jour, à 26 jours de rotation. Les Français et les Allemands reviennent, soulignons-le, à leur niveau de juillet dernier.

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