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Distribution

"Le service marketing va encore avoir un gros travail cette année"

Publié le 18 janvier 2011

Par David Paques
3 min de lecture
René Cédat, président du GCR.

Journal de l’Automobile. Comment jugez-vous le cru 2010 du réseau Renault ?
René Cédat.
Grâce aux moyens mis en place par l’Etat et les constructeurs, nous avons encore une fois terminé avec un marché élevé. Pour Renault, c’est même une année historique. Nous avons, en effet, gagné 2 points de part de marché à 28 % de pénétration. Sur un marché à ce niveau, c’est conséquent. Et c’est notamment le fait des performances de Dacia, mais aussi celles des petits véhicules de la gamme. Au début, l’objectif nous paraissait ambitieux. Mais Renault a mis les moyens offensifs pour être dans le marché. Ils ont été très forts. Malheureusement, le prix moyen a continué de baisser. En 2010, il a de nouveau reculé de 3 %, soit quelques dizaines d’euros, par rapport à une année 2009 durant laquelle la chute avait été déjà conséquente et se chiffrait en centaine d’euros.

JA. Comment le réseau s’est-il comporté sur les autres activités et quelles ont été les conséquences sur la profitabilité moyenne ?
RC.
Nous n’avons pas reculé en après-vente. Nous avons même une progression de notre chiffre d’affaires. Notamment grâce à l’activité pièces de rechange. Car, en nombre d’heures atelier, nous sommes étales, mais le CA PR a augmenté de 6 % en 2010. Côté VO, nous avons repris des couleurs malgré un “sourcing inférieur”. Au final, nous avons gagné 150 à 160 euros de plus par VO en 2010. Au global, nous devrions terminer avec une profitabilité moyenne au même niveau qu’en 2009. C’est-à-dire à 0,9 % du chiffre d’affaires moyen. En période de “soit disant” crise, c’est presque inespéré. En revanche, sur un marché normal, ça n’est pas suffisant.

JA. Quelles sont les ambitions du constructeur pour 2011 et quelles sont les armes dont vous disposez ?
RC.
En termes de volume, le constructeur souhaite conserver ses parts de marché dans un marché VP qu’il estime en baisse, mais un marché VU en hausse. Au global, Renault prévoit un marché en recul de 11 à 12 % pour 2011. Pour les distributeurs, il se trouve que les nouveautés arriveront plus dans un an que dans un mois. Nous ferons avec. Nous avons déjà une gamme avec laquelle nous pouvons travailler. Viendront s’ajouter La Latitude, puis l’électrique en fin d’année et quelques séries spéciales. Pour réaliser nos objectifs, il faudra que la marque mette les moyens et fasse preuve d’autant de réactivité qu’en 2010. Comme depuis deux ans déjà, le service marketing va encore avoir un gros travail cette année.

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