Le réseau Mazda change de visage

Par les temps qui courent, c’est presque une révolution que connaît le réseau Mazda. En effet, alors que certaines marques ont changé plusieurs fois d’identifications ces dernières années,  demandant à leurs opérateurs d’investir dans de nouveaux standards, la marque japonaise demande enfin à son réseau d’arborer une nouvelle identification. Enfin,  car la dernière en date remonte à la fin du siècle dernier !

Sept sites pilotes

Le déploiement de cette nouvelle signalétique (NDLR : au niveau européen également) est donc lancée au travers des 102 représentations (pour 91 investisseurs) que compte le réseau en France et se base sur certaines valeurs clés que Mazda souhaite mettre en valeur : valorisation du produit, perception de ceux-ci, cohérence et pérennité des points de vente. La nouvelle identification se doit de rajeunir les points de vente autant dans leurs extérieurs qu’à l’intérieur. Ainsi, les façades des concessions arboreront un nouveau bardage grisé en nid d’abeille, un nouveau totem et un nouveau logo. A l’intérieur, la sobriété est de mise avec des luminaires installés sur des rampes de six mètres, un nouveau carrelage fait de dalles grises, un espace informel de discussion, des aires d’attentes et des configurateurs électroniques de modèles. Les distributeurs pourront aussi opter en option pour des aires directionnelles, de présentations, ainsi qu’une deuxième aire d’attente. Ce déploiement, qui doit s’achever d’ici mars 2016, est aujourd’hui lancé en France avec notamment sept sites pilotes identifiés pour recevoir cette nouvelle identification (Angers, La Rochelle, Metz, Annecy, Grenoble, Mareil-Marly et Chambéry).

Un tiers de l’investissement pris en charge

Prévoyante avec ses opérateurs, la marque estime que "l’investissement moyen sera de 75000€ par site, avec un tiers de cette somme prise en charge par le constructeur". En effet, Mazda refuse de grever la rentabilité de son réseau, laquelle s’établissait fin mai à 0,4%, un score identique à celui obtenu sur l’exercice 2013.  "Néanmoins, cette rentabilité moyenne s’élève à 0,7% chez nos partenaires exclusifs", souligne Philippe Geoffroy, président de Mazda France. De là à encourager l’ensemble de ses opérateurs à en faire autant ? "Pas forcément. Cependant, la marque ne doit plus être la cinquième roue du carrosse au sein d’un groupe. Je préfère que nous soyons représentés par des groupes de taille moyenne en étant bien considérés que pas du tout au sein de grandes structures, quitte à négocier certains départs auprès de ces derniers", prévient le dirigeant. Le retour de Mazda aux affaires est à ce prix.

Articulée autour des Mazda6, Mazda3 et Cx5, la progression de Mazda dans l’Hexagone est sensible avec 2500 unités écoulées à fin mai, à +15,3%, après une année 2013 à +22,81% et 6272 ventes VN. Pour aller plus haut, la marque ajoute à son offre la Mazda3 quatre portes dont les ventes devraient apporter au volume total 450 VN supplémentaires cette année. Si l’objectif final reste d’atteindre les 1% de pénétration en 2017, Mazda grignote peu à peu son retard et le travail du réseau avec cette nouvelle image sera prépondérant dans cette quête.