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Distribution

Le boom des ventes aux enchères

Publié le 27 mai 2005

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
En 2004, le montant des transactions VO aux enchères s'est établi à 817 millions d'euros, soit 21 % de mieux qu'en 2003. Un mode d'acquisition qui, en apparence, séduit de plus en plus de particuliers. En 2003, le montant total des VO vendus aux enchères a représenté 671 millions d'euros...

...(hors taxes et frais), soit 38 % du total des biens mis en adjudication. En 2004, l'activité a progressé de plus de 21 %, à 817 millions d'euros, soit 46 % du total des biens mis aux enchères. Le nombre de sociétés qui proposent des VO est pourtant resté stable, à une trentaine, dont la moitié sont réellement spécialisées dans cette activité. "Cette progression est liée à l'accroissement de l'offre, mais aussi à un attrait croissant du public pour ce mode d'acquisition", analyse Gérard Champin, président du Conseil des ventes. A de rares exceptions, telles que BCAuto Enchères, présent à Bonneuil-sur-Marne (94) et Lyon (69), toutes les salles des ventes spécialisées ont vu leur activité croître de façon significative : Guignard et Associés, qui possèdent trois salles sous l'enseigne VPOuest au Mans, à Lorient et à Nantes, a vendu pour 93 millions d'euros de VO (+ 24 %) ; Australe à Beauvais (60) pour 59 millions d'euros (+ 7,5 %) ; Toulouse Enchères Autos pour 59 millions d'euros (+ 13 %) et Anaf Auto Action à Lyon pour 35 millions d'euros (+ 6 %). Ces deux dernières sociétés font partie du réseau Kantium présent sur 5 villes (Aix-en-Provence, Bordeaux, Lille, Lyon et Toulouse). Il détient de l'ordre de 20 % du marché, avec 31 100 véhicules adjugés en 2004, soit 8,3 % de plus qu'en 2003. La somme totale des véhicules vendus représente un chiffre d'affaires de 175 millions d'euros (hors taxes et frais) "avec des rentabilités diverses d'une salle de vente à une autre", témoigne Nico Valerio, directeur de Kantium.

Garantie et assurances offertes

Les sources d'approvisionnement principales des salles des ventes sont les loueurs longue durée et les captives financières des constructeurs (Diac Location en tête). Ces acteurs mettent en effet tous les ans sur le marché 300 000 VO affichant en moyenne 36 mois et 100 000 km, dont la moitié transite par les salles des ventes, soit 150 000 véhicules. "Sur les 17 000 véhicules que nous avons adjugés en 2004, pour un montant de 68 millions d'euros, un tiers provient de loueurs longue durée, un tiers de constructeurs et un tiers de distributeurs", précise Agnès Berthaume, de BCAuto enchères. Ce mode de commercialisation semble être de plus en plus apprécié par le grand public : 80 % des véhicules sont achetés par des particuliers dans le réseau Kantium, 70 % chez BCAuto Enchères. Toutefois, remarque Jean-Philippe Renwick, responsable VO du loueur ALD Automotive, "il s'agit souvent de particuliers qui en font un business, ils achètent pour revendre". Des éléments permettent toutefois de toucher de vrais particuliers : "Nous sommes présents uniquement en province, là où le bouche à oreille est le plus important, nous essayons de proposer des véhicules variés et nous offrons une garantie BMP de trois mois et une assurance de 24 heures", justifie Nico Valerio. Depuis 2004, BCAuto Enchères offre pour sa part une garantie BMP de six mois et une assurance de trois jours pour permettre aux acheteurs de repartir directement avec le véhicule. Chez Kantium, 60 % des véhicules présentés sont des VP et 40 % sont des dérivés de VP, à TVA récupérable ("appréciés par les pays du Maghreb"). Toutefois, même en cherchant à diversifier son offre, il faut faire avec le marché : plus de 80 % des ventes aux sociétés sont réalisés par les marques françaises, dont 60 % par Renault.

Rapidité de revente au prix du marché

"L'avantage des ventes aux enchères, c'est la rapidité de revente pour des volumes importants", explique Nico Valerio. "Les véhicules n'y sont pas bradés, mais vendus au prix du marché", précise Agnès Berthaume, qui assure que 95 % des véhicules présentés trouvent preneur. "Si le prix de réserve n'est pas atteint, le véhicule est représenté deux ou trois fois au même prix, puis on finit par baisser son tarif ou le loueur opte pour un autre mode de recommercialisation", explique Nico Valerio. Le prix de vente moyen chez Kantium se situe à 4 800 euros, mais "pour les véhicules particuliers la moyenne se situe au-delà de 7 000 euros", précise le directeur de Kantium qui constate que la tendance est à la hausse avec l'arrivée de véhicules de 2002 mieux équipés et mieux sécurisés.

Xavier Champagne

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