Laurence Waldmann se développe chez Opel
Repris en juillet dernier à Stéphane Riehl, distributeur de la marque Chrysler (le showroom ayant été fermé un an auparavant pour ne conserver que la partie après-vente), le site de la rue de la Roquette a, par le passé, déjà accueilli une concession Opel. En 1997, René Petit y exploitait, en effet, la marque au Blitz. Depuis le 3 octobre, le panneau allemand a fait son retour dans l’Est parisien grâce aux 450 000 euros investis par Laurence Waldmann pour intégrer le site. Après trois mois de travaux pour mettre ces locaux, propriété de la Mairie de Paris, aux dernières normes du constructeur allemand, le Garage Mérino de Laurence Waldmann a donc pris possession des 1 700 m2 de surface, dont 400 de showroom. Troisième affaire pour la directrice, dont l’histoire avec la marque au Blitz remonte à 1983, quand son père transforma son agence Renault des Lilas en garage Opel.
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FOCUS - Encore des OP à Paris
Si Laurence Waldmann s’installe ici sur une zone qui n’était jusque-là pas travaillée - ni par le groupe Priod, basé dans les 13e et 15e arrondissements, ni par le groupe Vulcain, situé dans le 17e -, Opel reconnaît être encore en quête d’investisseurs pour combler trois open points dans Paris intramuros. “Paris centre, d’abord. Mais aussi le 8e ou le 9e, puis le 16e arrondissement”, détaille le constructeur.
Doubler les volumes en 3 ans
Laurence Waldmann, qui écoule déjà 450 VN Opel par an, malgré un contrat de 320 unités, et 200 Chevrolet, voit ici son portefeuille de livraisons grandir de 200 VN supplémentaires grâce à ce nouveau site. La première année du moins. “Dans les trois ans, nous estimons que l’affaire de Paris peut atteindre à elle seule un volume compris entre 400 et 500 VN”, confie la directrice. Grâce à cette nouvelle affaire, le groupe de Laurence Waldmann, devrait voir passer son chiffre d’affaires de 15 à 30 millions d’euros d’ici trois ans.
Si le site aura une réelle activité après-vente, grâce à 800 m2 d’atelier et ses cinq postes de travail en sous-sol, l’affaire opérera des synergies évidentes avec les sites des Lilas et de Vincennes en ce qui concerne le VO et le VUL.
“Opel France nous a proposé la zone et le projet. Pour nous, cela répondait à une logique de territoire. Nous couvrons aujourd’hui presque tout le nord-est de Paris”, explique la directrice. Laurence Waldmann, dont les affaires affichent une forte notoriété sur leurs zones, notamment auprès des particuliers avec qui elle réalise près de 80 % de ses ventes, va ici se confronter à un nouveau type de clients. “En Ile-de-France, la clientèle est très mobile. Mais dans Paris, il y a beaucoup de gens qui ne traversent pas le périphérique. Nous allons donc capter une nouvelle clientèle. D’autant qu’il y a peu de marques représentées sur ce secteur”, explique-t-elle.
Etre rentable, sans aide du constructeur
Le distributeur prévoit d’amortir son investissement sur quatre ans. “Peut-être avant”, estime même Laurence Waldmann. Et cela sans aide spéciale du constructeur. “Nous investissons seuls et payons notre loyer seuls. Nous sommes totalement indépendants”, insiste-t-elle. Son groupe, qui affiche une profitabilité supérieure à 1 % de son chiffre d’affaires, entend garder le cap en la matière. “A priori, il est possible d’être rentable dans Paris, sans aide particulière”, poursuit la patronne.
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