L’âge mûr du réseau Mercedes
Après avoir vu, l'an dernier, certains acteurs de poids se renforcer dans le réseau, comme le groupe Borras à Roquebrune-sur-Argens (83), De Willermin à Grenoble (38), Niox Boscary à Cluses (74), Autoreva à Lons le Saulnier (39), Bourg en Bresse (01), Chalon sur Soane et Macon (71), puis Davis à Rouen et Dieppe (76), les mouvements se sont fait plus rares depuis le début 2009. Une année toutefois marquée par une reprise d'envergure. Celle des sites de Chambéry, Albertville (73), Grenoble Fontanil et Gières (38) de Rodolphe De Willermin par Jacques Duverney, nouvel entrant dans le réseau de la marque à l'Etoile, cinq mois à peine après avoir cédé l'intégralité des parts de ses 10 sites Renault au groupe GGBA. Une entrée fracassante, du reste, puisque l'acquisition a permis, d'emblée, à Jacques Duverney d'être à la tête d'un potentiel de 650 véhicules neufs. "J'espère atteindre les 800 véhicules le plus rapidement possible", commentait-il à l'époque. Malgré cette cession, le groupe De Willermin demeure le plus important distributeur de la marque en France avec 12 points de vente et un volume de 2 800 VN Mercedes, juste devant le groupe Kroely (2 750) et PGA Motors (2 250).
Un gros chantier en phase terminale
Outre ces quelques menus mouvements, ces derniers mois ont surtout été marqués par une accélération des remises à neuf d'affaires et des projets immobiliers en tout genre. En mars, tout d'abord, Frédéric Gorrias ouvre un site à Béthune (62). En avril, c'est ensuite le groupe Davis de Claude Met et Jacques Le Cunff qui troque son ancienne affaire Mercedes d'Evreux (27) pour une nouvelle structure de 4 800 m2, dont 1 450 m2 de showroom. Même initiative le mois suivant pour Jacques Benoit, à Rodez (12), qui en profite au passage pour prendre le panneau Smart. Au mois de mai toujours, c'est Christian Leslin, par ailleurs distributeur de la marque au Mans (72), qui déménage à son tour sa concession d'Alençon (61). En septembre, Frédéric Gorrias ouvre une nouvelle affaire à Cambrai (59) et confie le commerce VN à la succursale de Lille (59), préservant pour sa part le service après-vente des lieux. En octobre dernier, c'est enfin le groupe Como d'Oussama Kaddoura qui, à Saint-Ouen l'Aumône (95), offrait une extension à son showroom Mercedes et Smart. Mais la rénovation du réseau n'est pour autant pas tout à fait terminée puisque d'autres projets sont actuellement en phase de finalisation. Comme ceux de Christophe Dartus à Auch (32) ou de Jean-Pierre Ténédor, à Soisson (02). Deux projets dont la concrétisation est prévue dans les semaines qui viennent. Plus tard, durant le 1er semestre 2010, Jean-Pierre Aubin devrait quant à lui offrir une nouvelle structure à son affaire du Havre (76). Tout comme Paul Kroely à Strasbourg (67) et Patrick Launay à Périgueux (24). Notons enfin l'intention de Frédéric Gorrias, encore lui, de construire une toute nouvelle concession à Calais dans les 18 mois à venir. Une importante série de rénovations, voire de constructions, qui devrait ponctuer le grand chantier esthétique du réseau. C'est en tous les cas ce qu'affirme le constructeur.
Le réseau Smart attend l'électrique
Côté Smart, la situation est quelque peu différente. Aujourd'hui arrivé à un palier, le réseau de la marque va en effet entrer dans une nouvelle phase de développement. Actuellement, le constructeur compte 71 distributeurs en France. Mais chacun le sait, depuis son regain de forme, la micro-citadine a développé un certain appétit. Des ambitions qui passent notamment par l'électrique. Alors que, dans l'Hexagone, Smart va lancer des tests d'envergure pour la 2e génération de son véhicule électrique - avec 200 voitures mises en location auprès d'entreprises - le constructeur a déjà annoncé que dès 2012, le site d'Hambach accueillerait la production en grande série de la Smart électrique, 3e génération, destinée celle-ci à la commercialisation auprès du public. La direction du réseau souhaite ainsi atteindre les 100 points de vente avant 2011, précisément pour répondre à ces nouvelles ambitions. Ce qui correspond à la nomination d'une trentaine de points de vente supplémentaires dans les 24 mois à venir. En vue de cette échéance, quelques distributeurs, extérieurs au réseau notamment, se sont montrés séduits par l'opportunité. On s'en doute un peu, c'est dans les agglomérations que devrait se concrétiser la densification du maillage Smart. Pour l'heure néanmoins, c'est le statu quo. "Plutôt que d'ouvrir clairement certaines zones à de nouveaux opérateurs, ou de reconduire purement et simplement contrats ou exclusivités en cours, Daimler a souhaité se donner le temps de la réflexion", croît penser un opérateur. Pourquoi ? D'aucuns murmurent que des incertitudes quant au futur schéma de distribution demeurent. Notamment parce que le constructeur pourrait inclure un autre acteur dans le circuit électrique. Renault, en l'occurrence, sans pour autant savoir dans quelle mesure. "Il s'agirait d'une collaboration sur un véhicule 4 places, mais pas avant 2015", nous confie un distributeur, avant de préciser que tout le monde, même les constructeurs, est dans l'expectative. Une incertitude qui semble donc geler les évolutions. "Notre réseau est dimensionné pour réaliser 8 à 10 000 immatriculations et notre développement est simplement lié aux opportunités de confier la distribution de Smart à des opérateurs Mercedes sur des villes moyennes où nous ne sommes pas représentés. Si le plan produit évolue, nous aviserons en temps voulu. Pour l'heure, nous n'avons aucune confirmation, dans un sens comme dans l'autre, sur l'évolution de la gamme et des objectifs", commente Gautier Maréré, directeur général réseau et qualité Mercedes-Benz France. Le réseau a donc le temps de voir venir. Les prétendants également…
Photo : Pour l'heure, beaucoup de sites Smart partagent l'espace de Mercedes, mais les projets de la marque pousseront les investisseurs à bâtir des points de vente exclusifs.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.