La ville rose a aussi son Terminal
Audi ne connaît pas la crise et ses opérateurs français non plus. Alors qu’elle avait prévu de créer une vingtaine de Terminal dans tout l’Hexagone, Audi peut se réjouir aujourd’hui d’annoncer que, finalement, ce sera une quarantaine de projets qui sortiront de terre d’ici 2015. Dernier en date, celui de Toulouse (Sterling Automobiles), le 18e Terminal, aux mains de l’opérateur local Christian de Boussac. Et quel site !
Un des plus grands de France
L’édifice, qui s’étend sur 30 000 m2 de terrain, dont 4 200 m2 couverts, est construit sur deux niveaux, la partie supérieure pouvant stocker 70 véhicules. Le Terminal toulousain, qui emploie 40 personnes pour un CA de 55 millions d’euros, reprend dans son architecture intérieure comme extérieure toutes les normes et identifications de la marque : design avant-gardiste, voire futuriste, structure en aluminium en nid-d’abeilles qui recouvre la façade, courbes audacieuses… Bref, toute la philosophie du concept y est déployée. Sterling Automobiles fait aujourd’hui partie des trois plus grands terminaux Audi de France avec ceux de Vélizy, en région parisienne (groupe PGA) et Lyon (groupe Delorme). Définitivement opérationnel, il devrait écouler 1 100 VN par an et accueillera en juin prochain un hall Audi Occasions flambant neuf de 1 500 m2.
6,5 millions d’euros investis
Pour bâtir un tel édifice, Christian de Boussac a dû consentir un investissement de 6,5 millions d’euros, terrain compris et avec une “aide substantielle du constructeur”. Une somme conséquente, mais essentielle pour le distributeur : “Nous n’allons pas forcément doubler notre volume de ventes VN vu qu’Audi a trouvé sa vitesse de croisière, notre objectif à terme étant de monter jusqu’à 1 300 VN. Néanmoins, le lancement d’un tel site s’explique pour plusieurs raisons : nous allons doubler notre surface d’exposition (N.D.L.R. : 26 véhicules en showroom), nous allons pouvoir être réellement efficaces en après-vente et augmenter notre CA dans ce domaine en raccourcissant les délais, en augmentant la capacité de travail grâce à 20 postes de travail, tous ayant des équipements de dernière génération. C’est notamment dans ce secteur que se fait aujourd’hui la différence. Enfin, le Terminal est aussi une façon d’asseoir définitivement la marque Audi à Toulouse et de faire la différence sur le segment Premium.” Dans la ville rose, la marque aux anneaux atteint une pénétration de 2,60 %, bien loin devant ses concurrents BMW (2 distributeurs locaux) et Mercedes (groupe Pautric).
Rentabilité grevée, mais…
Reste à savoir si le Terminal toulousain sera rentable avec un tel investissement. De 3 % avec l’ancienne affaire, la rentabilité du nouveau site devrait se voir affecter “de l’ordre de 40 %, mais cette baisse se verra compenser en partie par les primes de qualité et par les résultats que nous obtiendrons dans la durée”, précise Christian de Boussac. Le distributeur connaît son affaire, lui qui est un des membres historiques du réseau Audi, entré dans la marque en 1998 avec un contrat initial de 400 VN. Outre Audi, Christian de Boussac est aussi titulaire du panneau Volkswagen VU et surtout Skoda à Bordeaux et Toulouse, marque avec laquelle il distribue 1 000 VN par an. C’est d’ailleurs à lui qu’on a confié le projet pilote d’un nouveau site Skoda arborant les nouvelles normes tchèques dans la ville rose (670 VN et 18 véhicules exposés). L’histoire d’amour entre Christian de Boussac et les marques du groupe Volkswagen pourrait encore prendre un nouvel élan si on lit entre les lignes du distributeur : “Si je devais investir dans une nouvelle marque, ce serait uniquement dans l’une des marques du groupe VW”, conclut-il.
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FOCUS - Groupe Christian de Boussac
Audi : 1 100 VN / 2 600 VO
Skoda : 1 000 VN / 400 VO
Volkswagen VU : 240 VN / 50 VO
Rentabilité : 2 %
CA : 75 millions d’euros
Effectif : 70 personnes
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