“La marque Porsche m’intéresserait…”

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Comment s’est déroulé l’exercice 2013 pour le groupe ?
JEAN-PIERRE TÉNÉDOR. L’année n’a pas été facile car nous avons été impactés en début d’exercice par les difficultés du marché, et finalement elle s’est conclue sur une note positive puisque nous avons vu notre chiffre d’affaires progresser de 7 %, à 120,38 millions d’euros et un volume de ventes total (VP + VI) de 2 647 unités. Nous avons aussi pu profiter des nouveautés de la marque Mercedes, notre marque principale, avec les lancements des Classe A et B.

JA. L’an dernier, vous disposiez aussi du panneau Chevrolet et, comme beaucoup d’autres distributeurs, vous avez dû vous rendre à l’évidence après l’annonce du retrait de la marque du marché européen ?
J-PT. C’est dommage car la marque Chevrolet était une marque intéressante à distribuer et pouvait compter sur une gamme complète avec des produits sympathiques. Nous étions entrés au sein du réseau en 2008, peu de temps après avoir investi dans Opel et nous obtenions des parts de marché locales très satisfaisantes. Mais il faut aussi l’avouer : il devenait compliqué de commercialiser à la fois Chevrolet et Opel, dont les produits étaient assez similaires et où il existait une forte cannibalisation. Les Mokka et Trax, par exemple, étaient en concurrence frontale comme les Captiva et Antara. Il fallait que l’une des deux marques disparaisse…

JA. Vous venez aussi de reprendre le panneau Lexus avec l’acquisition du site de Reims Thillois. Le groupe accentuerait-il son virage vers le multimarquisme ?
J-PT. Il s’agit d’une opportunité qui s’est offerte puisque, outre la marque Lexus, ce site était aussi et avant tout une concession Mercedes et Smart. Quant au multimarquisme, je suis avant tout distributeur de la marque Mercedes avec laquelle je commercialise toute la gamme VP, VUL et VI. Les autres marques sont bel et bien présentes mais, à chaque fois, il s’agissait d’opportunités que je ne pouvais laisser passer dans le cadre de reprises.

JA. D’autres marques sont-elles susceptibles de rejoindre votre portefeuille, à terme ?
J-PT. Je ne pense pas, je préfère pour le moment développer les marques existantes au sein du groupe même si Porsche m’intéresserait…

JA. Quels sont les grands chantiers à venir au sein du groupe ?
J-PT. Je souhaite dans un premier temps redresser la marque Opel avec laquelle nous pouvons faire nettement mieux au niveau local. La marque allemande devra notamment compenser la perte de part de marché qui avait été obtenue avec Chevrolet. Ensuite, je compte aussi améliorer nos performances en VO et en après-vente. Dès cette année, il faut aussi continuer à progresser avec la marque Mercedes dont la gamme se renouvelle et voit de nombreux nouveaux produits arriver. Comme vous le voyez, il reste beaucoup de travail à accomplir, mais il faut savoir rester optimiste et poursuivre le travail afin de regagner les parts de marché que nous méritons d’obtenir avec nos marques.