La franchise WeeCars appuie sur le financement
Jouer l'intermédiaire n'empêche pas de vendre des services. Bien au contraire. WeeCars va donc insister sur cet élément crucial en 2024. La franchise de vente de voitures d'occasion entre particuliers fera du financement l'un de ses leviers de croissance au cours des mois à venir.
Une décision stratégique prise par le fondateur de l'entreprise, Romain Barreau. Cela se concrétise à partir du mois de février 2024 par le recrutement d'un nouveau profil. "Nous venons d'accueillir une responsable des financements pour permettre de monter en compétence", a-t-il confié au Journal de L'Automobile. Elle opérait auparavant chez un concessionnaire automobile de Montpellier (34), fief de WeeCars.
Depuis le siège, elle pourra traiter les dossiers en provenance des agences, remontés par les outils de SpiderVO. Sa mission consistera à formuler une solution de financement à chacun des prospects ayant identifié une voiture d'occasion. Pour ce faire, cette responsable aura accès aux environnements des banques pour les interroger.
"Même si les banques se montrent frileuses en ce moment, note Romain Barreau, nous sommes convaincus de notre capacité à vendre du financement classique". Il nourrit l'ambition d'atteindre 10 % de pénétration sur un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros.
Recherche d'une enseigne pour l'après-vente
Cette initiative doit contribuer à positionner WeeCars en professionnel du négoce, ainsi que le souhaite le fondateur. Il estime venu le temps pour les franchises de passer un cap. "Nous devons devenir des sites de vente et non plus des calques d'agences immobilières", s'exprime-t-il.
Ce qui passe par le financement pour augmenter la rentabilité et, de facto, la trésorerie disponible. Ce sera le moyen de constituer des stocks de voitures d'occasion. "Mais 80 % des particuliers réclament un montant trop élevé par rapport à la valeur marchande de leur voiture. Les franchisés ont intérêt à devenir des professionnels de la négociation", affirme encore Romain Barreau.
De manière logique, outre le commerce des voitures d'occasion, le patron veut assurer un service après-vente. Il a donc débuté la recherche d'un partenaire disposé à signer un contrat national. Comme pour certaines marques automobiles fraichement débarquées sur notre sol, il s'agirait d'un protocole d'accord pour orienter les clients de WeeCars vers une enseigne de confiance.
2024, l'année du tournant pour le secteur ?
Au fil des derniers mois, WeeCars est passé de huit à trente agences sur le territoire national. Treize candidats supplémentaires ont été validés et planifient l'ouverture d'un point de vente. A la fin du premier semestre 2024, Romain Barreau souhaite avoir sécurisé 60 emplacements.
Dans sa vision du commerce phygital, cela correspond à un maillage suffisant. Il a travaillé la refonte du site internet et placé WhatsApp comme moyen de communication directe avec les clients. "Notre éditeur nous aide beaucoup dans notre effort de digitalisation", reconnaît-il à SpiderVO.
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Romain Barreau court après la stabilisation. Il se dit en bonne voie. "Je pense que 2024 marquera un tournant pour notre profession d'intermédiaire. L'année suivante verra certainement les premières consolidations dans le secteur", entrevoit-il. Pour la suite, le fondateur prédit une vague de rachats par de plus grandes structures, comme les groupes de distribution.
"Je pense que tous autant que nous sommes, nos bilans sont étudiés. Pour le moment, le secteur cherche à vendre des franchises et non des autos. Cela se voit dans le turnover de certains réseaux, souligne le créateur de WeeCars. Nous sommes peu attractifs. Lorsqu'il y aura une capitalisation sur le réseau, alors le regard des investisseurs changera".
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