Jeu de chaises musicales dans le réseau Toyota
Philippe Fournier, d'abord, qui a revendu ses affaires d'Arcueil et de l'Hay-les-Roses (94) au groupe Colin. Christian Andréani, ensuite, qui s'est séparé de ses concessions de Mulhouse, Saint-Louis, Cernay et Colmar (68), au profit de Patrick Hartz. En janvier dernier, le rythme des reprises s'est même accéléré. Guy Chambily cédant ses affaires de Tourlaville, Saint-Lo, Saint-Pair-sur-Mer (50) à David Gaist. Xavier Dubois revendant ses sites de Boulogne-sur-Mer, Saint-Omer, Calais (62), Saint-Pol-sur-Mer (59) et Abbeville (80) à Alain Delesalle. Pierre Mary Bachelet cédant ses affaires de Chambry, Soissons, Château-Thierry et Chauny (02) à Yves Philippart. Le groupe Sivam revendant même son site de Vienne (38) à Pierre-Jean Reypin. Des changements qui ont quelque peu bouleversé la hiérarchie au sein du réseau, rendant le Top 5 plus homogène. "C'est un concours de circonstances", affirme Eric Chéli, président du groupement des concessionnaires Toyota. "C'est aujourd'hui que se concrétisent des cessions prévues de longue date", poursuit-il. "Cette série de transactions est vraiment une coïncidence. Il se trouve que la plupart d'entre elles auraient dû être conclues bien avant", confirme Laurent Balayer, directeur des ventes et du réseau de Toyota France. Néanmoins, comment expliquer ces mouvements ? Performance VN en baisse, dégradation de la santé financière des distributeurs, relation difficile avec le constructeur, ou simple décision stratégique ?
"Nous sommes quelques-uns à nous poser des questions"
"Certains ont été déçus, mais ont cherché à comprendre, à patienter, puis à s'améliorer. Aujourd'hui, nous sommes quelques-uns à nous poser des questions", précise un distributeur. En cause ? Les résultats commerciaux, mais surtout un manque d'écoute du constructeur que stigmatisait récemment Eric Chéli dans nos colonnes. "L'an dernier, le manque de souplesse nous a coûté une rentabilité extrêmement dure sur le premier trimestre. C'est aussi ce qui a fait que nous n'avons pas atteint les objectifs l'an dernier. Nous espérons donc que cette année, Toyota sera plus à l'écoute du terrain et qu'il développera la concertation avec ses distributeurs afin d'améliorer les résultats. Le réseau a investi pour soutenir et accompagner les projets de la marque. Aujourd'hui, Toyota doit être un peu plus reconnaissant qu'il ne l'a été jusqu'à présent", expliquait-il en effet.
Des mouvements à partir du 2e trimestre
Le constructeur le promet, le calme va faire son retour. Disons que les mouvements vont reprendre un rythme normal. Rien à attendre sur le premier trimestre. En revanche, Toyota table d'ores et déjà sur 10 à 12 transactions au sein de son réseau dans l'année 2010, sur 4 déménagements, 3 fermetures probables et 5 ouvertures de nouveaux sites. Le réseau Toyota devrait ainsi terminer l'année avec 278 points de vente et 293 sites après-vente. Quant à la profitabilité des exploitations, elle aussi devrait rassurer les partenaires. C'est le souhait de Laurent Balayer : "Nous voulons sécuriser la rentabilité de nos distributeurs à 1 % de leur chiffre d'affaires en 2010".
Photo : Le rythme des transactions, au sein du réseau Toyota en France, devrait reprendre un rythme normal. On attend en revanche l'ouverture de nouvelles concessions. Celles du groupe Molina à Marseille (13), de Philippe Leydet à Martigues (13), de Michel Trouillot à Marmande (47), d'Eric Chéli à Montceau les Mines (71) et de Jean-Louis Magot à Bergerac (24).
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