Inchcape quitte la France et enregistre un bon 1er semestre

..."Je suis ravi d'annoncer de bons résultats pour le groupe au 1er semestre, et malgré des conditions économiques qui se détériorent sur de nombreux marchés où nous sommes présents, nous pouvons tabler sur des résultats annuels en ligne avec ceux de 2007", lance Peter Johnson, président d'Inchcape plc, avant d'ajouter : "Notre business-model est solide avec des implantations géographiques pertinentes et diversifiées et des relations étroites avec nos partenaires constructeurs". Au 1er semestre, les ventes globales ont augmenté de 5,1 % quand le bénéfice (avant taxes et éléments exceptionnels) progressait de 8,6 %. "Nous avons enregistré une forte croissance sur les marchés émergents, ce qui a compensé les conditions difficiles rencontrées au Royaume-Uni et en Belgique notamment", précise Peter Johnson. Ainsi, au Royaume-Uni, redevenu le premier marché du groupe, Inchcape a vu ses ventes diminuer de 7,4 % et son bénéfice d'exploitation régresser de 8,7 % et ses prévisions ne sont guère enthousiastes pour la fin de l'exercice. Le groupe confirme sa volonté de se focaliser sur le segment Premium et a d'ailleurs annoncé, suite au rachat par Tata, qu'il conserverait ses sites Jaguar et Land Rover. Cinq sites Vauxhall ont en revanche été vendus. Dans la zone Europe, au-delà du trou d'air en Belgique, Inchcape voit ses ventes progresser de 7,4 %, grâce à la Finlande et la Grèce. Peter Johnson a, en outre, confirmé la vente des activités françaises du groupe à l'équipe en place, pour un montant estimé à un peu plus de 30 millions d'e.

Sur ses marchés traditionnels, Inchcape enregistre de bonnes performances. C'est le cas en Australie, où les ventes sont à la hausse, principalement par le biais de la marque Subaru (Impreza, Forester). Par contre, les résultats financiers sont en déclin, ce que le groupe justifie par des investissements marketing importants pour soutenir le lancement des nouveautés. A Hong Kong, sur un marché porteur caractérisé par la croissance des segments "Luxe" et "MPV", le groupe affiche une progression à deux chiffres (+ 27,5 % pour les ventes globales et + 31,1 % pour le bénéfice d'exploitation) grâce au duo Toyota-Lexus. Toutefois, à Singapour, la récession n'épargne personne et les chiffres virent au négatif : - 14,6 % au niveau des ventes et - 2,8 % pour le bénéfice d'exploitation. Enfin, et comme le répète à l'envi Peter Johnson, le développement du groupe trouve actuellement un nouvel élan significatif sur les marchés émergents. Au premier rang desquels on trouve logiquement la Russie et la Chine. "En Russie, nous avons investi 34,3 millions d'e pour détenir à 100 % l'un des plus gros distributeurs de Saint-Pétersbourg et en avril dernier, nous avons pris une participation de 75,1 % au sein du groupe Musa Motors, à Moscou, pour 124,4 millions d'e, et nous avons pris une option sur les 24,9 % restants à l'horizon 2011", explique ainsi Peter Johnson, avant de poursuivre : "En Chine, après avoir finalisé notre seconde implantation début 2008, nous prévoyons une nouvelle ouverture à Shanghai pour la marque Lexus". Très actif aussi sur les marchés baltiques et balkaniques, le groupe ne cache pas que la région "marchés émergents" constituera désormais sa principale source de croissance et qu'elle représentera une part de plus en plus importante dans ses résultats financiers.