Hyundai : résiliation et groupement

Du courage, il en faut pour tenter un coup comme cela. Les 131 investisseurs qui composent le réseau Hyundai ont été résiliés à fin juin et demeurent aujourd’hui en attente d’un nouveau contrat de distribution. Une prise de risque bilatérale car, pour le constructeur, cela ouvre également la porte à des départs sans préavis. “Nous pouvions soit négocier au cas par cas, soit résilier l’ensemble, nous avons retenu la deuxième solution”, confirme Patrick Gourvennec, directeur général de Hyundai France. Une procédure certes un peu radicale, mais qui permettra de travailler étroitement avec le réseau, estime la direction, dont la priorité porte sur la réassurance des partenaires. Hyundai s’est fixé des objectifs élevés, qui visent à doubler les chiffres d’ici à trois ans. Ceux-ci nécessiteront par conséquent une implication forte des concessionnaires. “Nous proposerons, avant la fin septembre, un nouveau plan précis, explique Patrick Gourvennec. Certains ont déjà réalisé les investissements nécessaires.” La situation serait néanmoins plus floue concernant une partie du réseau et “il est primordial d’évaluer la volonté commune de poursuivre l’aventure”, concède le responsable.

Hyundai France ne souhaite pas faire de discrimination. Bien au contraire, la filiale veut fédérer les partenaires. Preuve en est, la création au cours de l’été d’un groupement des distributeurs, dont la présidence a été confiée à Mathias Boniface, le distributeur bordelais. Leur première convention doit se tenir début septembre. “Nous y voyons là une preuve de maturité, se félicite Patrick Gourvennec. Par cette démarche, Hyundai France va pouvoir professionnaliser sa communication et gagner en réactivité face aux grandes décisions.”