Fair Play Automobiles : Une histoire de famille

...le groupe Fair Play Automobiles de Paris. Depuis plus de 30 ans, ce groupe de distribution commercialise la marque Volkswagen dans l'ouest de la capitale. "L'aventure a commencé avec mon père Gennaro qui a débuté en tant qu'agent revendeur et réparateur pour la marque Volkswagen et NSU en 1970", rappelle Dominique Fidelangeli, le fils, qui préside aujourd'hui aux destinées du groupe. Arrivé d'Italie quelques années auparavant, Gennaro Fidelangeli s'est installé dans un petit garage dans le 16e arrondissement où d'ailleurs toute la famille habitait. Le choix de travailler pour la marque Volkswagen a rapidement porté ses fruits. "A l'époque, la marque était en pleine croissance non seulement en France mais dans le monde entier. C'était la mode de la Coccinelle et surtout le lancement de la Golf puis de la GTI, modèle emblématique de Volkswagen qui a définitivement installé la marque dans le panthéon des grands de l'automobile", ajoute Dominique Fidelangeli.

"Maintenir l'esprit de famille"

Les choses vont s'accélérer en 1981. Gennaro Fidelangeli investit dans de nouveaux locaux plus spacieux qui lui permettent de développer ses activités dans le 16e arrondissement et d'accéder également au statut de

FOCUS Fair Play Automobiles  Date de création : 1970  Nom du dirigeant : Dominique Fidelangeli  Chiffre d'affaires 2005 : 40 millions d'euros  Marque distribuée : Volkswagen  Volume VN 2005 : 1 752  Volume VO 2005 : 500  Sites : Paris 16e, Paris 17e, Levallois, Courbevoie

concessionnaire. Il reprend une deuxième concession quelques années plus tard, Boulevard Pereire dans le 17e arrondissement, auquel viendront s'ajouter deux autres sites à Levallois et Courbevoie (92), renforçant ainsi l'implantation dans l'Ouest parisien.
Ses études terminées, Dominique Fidelangeli suit alors les pas de son père et apprend le métier sur le tas. Peu à peu, il se rode aux exigences de la distribution automobile. Il grimpe progressivement les échelons dans les garages du groupe : "J'ai débuté en tant que réceptionnaire, puis je suis passé à la carrosserie et tous les métiers de l'après-vente", explique-t-il. Une suite logique ? " Je fais partie de la 4e génération à travailler dans l'automobile. Pour moi, il était normal de poursuivre ce qui avait été fait jusque-là. J'ai toujours voulu faire ce métier", ajoute le distributeur. Dominique Fidelangeli ne regrette pas les années passées dans les services après-vente du groupe. Des expériences qui lui sont utiles aujourd'hui. "Maintenant que je dirige Fair Play, je me rends compte de l'importance de l'après-vente dans la réussite d'une affaire." Il n'y a pas un jour sans qu'il ne répète à ses collaborateurs : "La fidélisation de la clientèle passe par l'après-vente".
Malgré son jeune âge, 36 ans, et son côté distributeur moderne, le dirigeant n'hésite pas à piocher dans ses ressources familiales. "Il ne faut pas oublier que Fair Play est avant tout un groupe où l'esprit de notre famille est très présent. Si mon père s'est retiré des affaires, nous nous voyons régulièrement et nous échangeons nos visions. Je suis très proche de sa façon de voir les choses et parfois même je m'en inspire", glisse-t-il sous forme d'hommage. Son père, qui lui apprit cette phrase : "Le client doit en avoir plus que pour son argent"… Une phrase qui est aujourd'hui devenue son leitmotiv.

La problématique des zones urbaines lorsqu'on est distributeur parisien

Dominique Fidelangeli est un des rares distributeurs à s'en sortir dans la faune parisienne. Quelle que soit la marque, rester à Paris, comme dans les autres grandes villes françaises, inquiète les distributeurs. "Depuis une dizaine d'années, nous sommes confrontés à la forte augmentation du coût de l'immobilier. De nombreux garages se sont transformés en habitation, limitant la disponibilité des locaux commerciaux pour l'automobile. Ce qui nous pousse à délocaliser certaines de nos activités à l'extérieur de la capitale", analyse-t-il.

L'avenir en question

Devant ce constat, Dominique Fidelangeli envisage d'ores et déjà l'avenir. "Pour anticiper un éventuel déclin". Il reconnaît être à la recherche de nouveaux locaux pour espérer voir son groupe croître. D'une part pour assurer la suite des affaires et d'autre part pour - pourquoi pas, à plus long terme - les transmettre à ses enfants. "Je souhaite tout simplement grandir mais pas de manière inconséquente." Avant que n'arrive déjà la cinquième génération de Fidelangeli, Dominique aura déjà consolidé ses affaires pour perpétuer cet esprit de famille auquel il tient tant.

Tanguy Merrien