Europe Automobiles élue Concession de l’Année
En 2009, Nissan a remis la qualité au centre des débats. Le cycle de réussite commerciale étant revenu avec l’arrivée du Qashqai, la marque a pu concentrer les forces de son réseau sur des process qui pourraient inscrire chacune des parties dans une démarche payante à long terme. Très porté sur le sujet, Emmanuel Hacquart a largement contribué à l’avancée du constructeur et de ses collègues. Et c’est aussi en servant ses petites recettes, qu’il a lui-même connu le succès en local.
Le président du groupe Novabis et propriétaire de la concession Nissan Europe Automobiles, ne s’attendait certainement pas à ce que sa notoriété dépasse si largement ses frontières régionales. Pourtant, ce sera le cas, maintenant que son affaire de Charleville-Mézières a été élue Concession de l’Année. La 9e de l’histoire. Un titre qu’il ne démérite pas, mais qu’il a dû arracher aux forceps.
La force de l’équilibre
Depuis dix ans qu’il a repris ce site, Emmanuel Hacquart et ses collaborateurs se sont retroussés les manches. Ensemble, ils sont repartis de zéro et ont bâti des fondations solides. Bertrand Rota - peut-être le principal artisan de ce triomphe - était un novice en matière de gestion, lorsqu’il s’est vu confier la direction de la concession. Fort de toute la confiance de son président, il s’est réinventé afin de tirer les équipes vers le haut et d’obtenir cet équilibre salué par tous.
En effet, chez Europe Automobiles, “Nous travaillons à l’équilibre entre toutes les activités, confirme le directeur des lieux. Nous sommes bons au VN, mais nous sommes très bons à côté, ce qui est un gage de pérennité car l’après-vente est moins sensible aux fluctuations de marché”. Les chiffres sont sans équivoque. Le commerce de véhicules neufs (4,08 M d’euros de CA) contribue à 29 % à la profitabilité des 6,789 millions de chiffre d’affaires (en hausse de 7,9 %), le VO (1,786 M d’euros de CA) à 27 %, les pièces de rechange (183 k€ de CA) à 25,5 % et l’atelier (740 k€ de CA) à 18,5 %.
Cette performance homogène n’a pas échappé à Nissan. Fréquemment, le constructeur sollicite Emmanuel Hacquart et Bertrand Rota pour expérimenter des solutions innovantes, comme la réception interactive, la vente de contrats de service ou encore la délégation de gestes commerciaux.
Ce dernier programme n’est accessible qu’aux concessionnaires affichant un excellent traitement des prises en garantie. Un chiffre en atteste : en 2009, la régulation a été de 135 euros pour l’ensemble de l’année.
Un succès dédié à la région
“Cette victoire, c’est aussi celle de la région, lance le président. Il faut arrêter de considérer les Ardennes comme le bout du monde, là où rien ne se passe.” Touché durement par le chômage, le département a un faible pouvoir d’achat et la population est naturellement plus encline à consommer à Reims, ville plus séduisante, et de l’autre côté de la frontière belge, où les prix sont plus compétitifs. “Sur ce secteur sinistré, il s’en sort avec une gamme presque premium, composée de 4x4”, le félicitait Richard Tougeron. Au prix catalogue, le panier moyen dépasse les 19 000 euros. “Au-delà de la performance, il faut noter qu’il affiche une régularité dans le temps” saluait encore le directeur du développement réseau de Nissan West Europe.
L’an passé, Europe Automobiles s’est engagé à sponsoriser l’équipe féminine de basket de Charleville-Mézières. Leur saison s’est soldée par un titre de champion en seconde division. En 2010, la concession postulait pour la première fois au titre de la Concession de l’Année, sa candidature aboutit à une victoire.
D’aucuns diront que vus de l’extérieur, les locaux ne sont pas flambant neufs. C’est vrai. Mais les 1 000 m2 couverts sont totalement aux normes définies par le constructeur et ne semblent pas affecter la perception des clients. D’autant qu’à sa prise de possession, Emmanuel Hacquart a fait part de sa volonté de déménager dans l’autre pôle automobile de la ville. Un projet immédiatement réfuté par Nissan qui souhaite conserver cet emplacement stratégique, situé à la sortie de l’autoroute A203, car ce sont quelque 15 000 voitures qui, chaque jour, défilent sous les fenêtres de la concession.
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ZOOM - Qui est Emmanuel Hacquart ?
“Je ne voulais pas faire le métier de mon père, mais le métier de mon oncle”. Emmanuel Hacquart, fils d’ingénieur, n’a toujours eu d’yeux que pour l’automobile. Il aurait pu éventuellement se tourner vers l’industrie du tourisme, mais il n’aurait pas suivi le plan de carrière qu’il se dessinait étant jeune. En 1982, après un passage couronné de succès chez les chasseurs alpins, il entre à l’école de commerce de Renault, à Strasbourg. Une voie qu’il a initiée à l’ISC de Paris, avant d’accomplir son service militaire. Début 1983, il est prêt à exercer et intègre la succursale de Strasbourg. “Je ne voulais pas débuter dans le groupe, j’avais besoin de faire mes preuves”, se souvient-il. Pourtant, très vite, il est rappelé dans le noyau familial au service duquel il prend la direction commerciale de la franchise Hertz. Il continue son apprentissage à la direction de Location Service (voir encadré) et ensuite d’Ardennes Poids lourds. C’est à partir de 1998 qu’il se tourne définitivement vers l’automobile, en devenant actionnaire majoritaire du groupe pour entamer la phase de développement qu’on lui connaît.
Emmanuel Hacquart, 59 ans, père d’une famille de 4 enfants, est un optimiste-né, motivé par l’envie de “réussir à être rentable”, qui accorde facilement sa confiance et n’hésite donc pas à confier les rênes de ses affaires à ses collaborateurs. Franc dans son discours, “il a du verbe”, témoigne-t-on chez Nissan. “Assister aux réunions pour dormir au fond de la salle ne m’intéresse pas”, confirme l’intéressé. Il est donc devenu président du groupement de concessionnaires Renault de l’Est, il y a 7 ans, et président départemental du CNPA, il y a quelques mois. Si Michel Hacquart, son oncle, reste son mentor, son modèle et son conseiller, Louis Schweitzer serait sa plus impressionnante rencontre professionnelle, tout comme le Murano, sa plus appréciable expérience de conduite et l’automobile, toujours sa première passion.
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FOCUS - Le Groupe Novabis en dates
Sur quatre générations, le groupe familial n’a jamais quitté ses terres. Il a multiplié les ouvertures et les reprises pour asseoir sa représentativité. En voici les dates clés :
• 1926 : Création par Pierre Hacquart (le grand-père) d’un garage Renault à Charleville-Mézières qui devient la première concession de la région
• 1935 : Ouverture d’un point relais à Sedan
• 1960 : Michel Hacquart (l’oncle) prend la direction des affaires
• 1963 : Renault Sedan devient concession
• 1965 : Création de BCA Location (franchise Hertz)
• 1969 : Création d’Ardennes Poids Lourds Saviem, rachat de Berliet pour devenir Renault VI
• 1969 : Création d’Informatique Service (SSII)
• 1980 : Création d’une société d’assistance et contentieux
• 1980 : Création de Location Service (location de PL)
• 1987 : Participe à la création de Clovis
• 1987 : Rachat des concessions Renault PL de Thionville et Longwy
• 1999 : Cession de la branche PL aux groupes Richard et Gueudet
• 2000 : Ouverture Renault Rethel et Vouziers
• 2000 : Reprise agence Renault Gambetta Automobiles à Charleville-Mézières
• 2000 : Reprise Nissan Europe Automobiles
• 2001 : Reprise d’un site Mitsubishi soldée par un échec
• 2003 : Ouverture de sites Renault à Vitry-le-François et Sainte Menehould
• 2004 : Création de Top Niveau (VO)
• 2008 : Ouverture d’Auto Concept (Fiat) et Rocade Automobiles (Kia) à Charleville-Mézières
• 2009 : Prise de panneau Mazda sur le site de Rocade Automobiles
• 2010 : Reprise agence Renault Sedan
• 2010 : Reprise concession Opel-Chevrolet Alliance Auto 08 à Charleville-Mézières
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ZOOM - Tout Novabis gratuitement
Parmi les nombreuses initiatives du groupe, nous pouvons également mettre en avant Ardennes Autos Infos. “Un jour, en ouvrant un journal gratuit de la région, nous avons remarqué que nous étions les principaux annonceurs du numéro, explique le président. Alors pourquoi pas financer notre propre support ?” Ainsi naquit le projet, en mars dernier. Il s’agit toujours d’un gratuit, distribué dans 90 000 boîtes aux lettres de la zone de chalandise, dans lequel le groupe Novabis communique sur ses offres et son actualité. Chaque site y est représenté à travers ses panneaux constructeur et ses véhicules d’occasion. Une communication qui coûte 7 500 euros par parution, distribution comprise.
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