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Distribution

Entretien avec Olivier Lamirault, P-dg du groupe Lamirault.

Publié le 4 juillet 2008

Par Benoît Landré
4 min de lecture
Depuis fin 2007, le groupe Lamirault rythme l'actualité des mouvements des réseaux. Récemment élu à la tête de la présidence de la branche nationale des concessionnaires du CNPA, Olivier Lamirault, P-dg du groupe, commente et explique ses dernières acquisitions....
Depuis fin 2007, le groupe Lamirault rythme l'actualité des mouvements des réseaux. Récemment élu à la tête de la présidence de la branche nationale des concessionnaires du CNPA, Olivier Lamirault, P-dg du groupe, commente et explique ses dernières acquisitions....

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Journal de l'Automobile. Quelles sont les raisons qui ont motivé vos derniers investissements ?
Olivier lamirault. Tout d'abord, nous avons une démarche de développement assez concentrée géographiquement, c'est vraiment ce qui motive nos choix. Ensuite, certains de nos récents investissements, comme Nissan à Chartres ou la nouvelle concession Toyota à Dreux, s'inscrivent dans la continuité et dans la logique de notre engagement avec le constructeur. Le centre de préparation esthétique était déjà à l'étude depuis deux ans. Nous allons également réaménager la concession Audi pour la mettre aux normes et l'ajuster à son potentiel. Concernant Suzuki, nous avons eu deux opportunités sur les villes de Dreux et Corbeil-Essonnes où nous étions déjà implantés. A Dreux, Suzuki prend la place de l'ancien point de vente Toyota. Dès lors, une nouvelle structure, pour laquelle nous avions déjà déposé le permis de construire, a été inaugurée le 5 juin dernier et distribue désormais la marque Toyota mais aussi Skoda. Ces acquisitions vont s'accompagner d'embauches où l'accent sera notamment mis sur l'après-vente. Enfin, pour Suzuki Corbeil-Essonnes, nous avons eu l'opportunité de récupérer un bâtiment dans la zone où était déjà implanté Toyota. Il sera opérationnel cet été.

JA. Qu'est-ce qui vous a séduit dans la proposition de Suzuki ?
Ol. Nous avions déjà eu des contacts par le passé avec la marque. Nous avons un très bon contact avec les dirigeants et nous partageons le même sens du commerce. Suzuki est complémentaire des autres marques que nous représentons. On retrouve la même gamme, en plus réduite, que chez Toyota. Cela ne représentera pas des volumes colossaux mais je pense que nous avons un potentiel de 400 à 450 VN sur Dreux et Corbeil-Essonnes.

JA. Avez-vous de nouvelles acquisitions en vue ?
Ol. Plusieurs constructeurs nous ont proposé un développement en 2008 auquel nous n'avons pas donné suite car c'était trop éloigné de nos bases. Nous n'avons pas vocation à travailler avec d'autres constructeurs. Nous nous sommes toujours développés pas à pas. Si des opportunités vraiment intéressantes se présentaient, on étudierait la question mais pour le moment nous faisons une pause afin de trouver notre rythme de croisière. Nissan est sur les rangs avec des résultats qui dépassent même nos espérances. Ma grande fierté est que les constructeurs avec qui nous travaillons déjà nous sollicitent pour que l'on continue avec eux. Je suis convaincu qu'il y a encore du potentiel sur Chartres mais pour l'instant je n'ai pas l'intention de l'explorer. Notre ambition est de faire entre 7 000 et 7 500 VN en 2008 et 6 000 VO.

JA. La notion de famille et de culture d'entreprise est très prégnante au sein du groupe. De quelle manière allez-vous l'entretenir et la pérenniser au sein des nouveaux sites ?
Ol. Objectivement, c'est un grand défi auquel nous sommes confrontés. Citroën représente 100 salariés en plus. Ce n'est plus la même dimension. Je n'ai plus la même présence physique qu'auparavant, c'est certain, mais j'essaye d'être le plus proche possible des salariés. Cet esprit, ce respect envers les collaborateurs se doit d'être culturel. Il s'agit de valeurs que nous partageons et qui sont relayées par les directeurs de sites. On se bat pour conserver cet état d'esprit, mais rien n'est jamais acquis.

JA. Qu'en est-il du projet des ventes flash sur votre site Internet évoqué l'an passé ?
Ol. Nous sommes dans les temps et le projet devrait voir le jour dans quelques semaines. Nous avons embauché un e-marketer qui sera dédié au site pour assurer les mises à jour ainsi que la qualité et la transparence de l'offre.

JA. Comment analysez-vous le marché français ?
Ol. On ne peut pas vraiment dire que le marché est en difficulté, si l'on regarde les chiffres, il est même plutôt en hausse. Cependant, nous assistons à une descente en gamme. Le prix moyen a chuté de 1 000 euros par rapport à l'an dernier dans certaines affaires. Les constructeurs ont également été pris de court par la mesure bonus-malus. Ils n'ont pas été concertés et aujourd'hui nous nous retrouvons confrontés à des problèmes d'approvisionnements avec des délais importants sur les petites modèles qui se vendent le mieux. Enfin, nous ressentons le contrecoup de la mesure de façon assez brutale. Nous subissons des baisses de volume de 50 % sur certains modèles comme le RAV 4, le Touareg ou le Pathfinder. 

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