En Chine, le coronavirus, déclencheur d’achat automobile ?
En plein pic de l’épidémie de coronavirus, le secteur du automobile est à l’arrêt, aux quatre coins du globe. Une étude du cabinet Ipsos laisse pourtant à penser que des jours meilleurs attendent peut être constructeurs et réseaux à l’issue de cette crise sanitaire. Celle-ci s’est penchée sur les intentions d'achat des Chinois, avec des conclusions intéressantes même si ces chiffres doivent être pris avec des pincettes, sachant que, contrairement aux marchés matures en Europe, la Chine affiche un taux d’équipement en automobile très contenu, de 141 véhicules pour 1 000 habitants.
Ainsi, Ipsos montre que les intentions d’acheter un nouveau véhicule augmente parmi les consommateurs qui n’en sont pas dotés actuellement. Ainsi, 72 % des Chinois vivant dans les régions les plus touchées et qui n’ont pas de véhicules ont déclaré que leur intention d’acheter un véhicule est désormais renforcé. 66 % d’entre eux veulent d’ailleurs procéder à cette acquisition dans un délai de 6 mois. Première raison de l’achat d’un nouveau véhicule (ce qui inclut aussi les répondants ayant déjà un véhicule) : la réduction des chances de contamination, pour 77 %, en conduisant son propre véhicule. 50 % des interrogés ont aussi déclarés se méfier des transports publics, tandis qu’un quart des sondés souhaitent un véhicule pour ne pas être restreints dans leurs déplacements.
La crise sanitaire actuelle serait-elle aussi l’occasion pour les constructeurs et leur réseau d’accélérer sur le digital ? C’est en tout cas ce que laissent penser les résultats de l’étude. Sur la population des futurs acquéreurs d’un premier véhicule, 42 % des Chinois habitant dans des régions touchées gravement par l’épidémie sont intéressés par un programme d’achat de véhicule en ligne. En matière de ventes, 79 % sont en faveur d’une salle d’exposition en ligne, soit une sorte de boutique virtuelle, mais les lives vidéos sont aussi privilégiés (43 %). Par ailleurs, 79 % des sondés résidant dans des régions gravement touchées par l’épidémie préfèrent réaliser des essais à partir de chez eux et se faire livrer directement le véhicule à l’endroit souhaité, sans passer par la case concession.