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Distribution

Concession de l'année 2006 : Entretien avec Roger Wacrenier, président de Wacrenier SA à Seclin et ERIC ROSSELIN directeur du site.

Publié le 12 janvier 2007

Par Tanguy Merrien
5 min de lecture
"Nous ne faisons qu'appliquer les basiques de notre métier" Le 14 décembre dernier, la bibliothèque de l'Automobile Club de France mettait en lumière le travail de Roger Wacrenier et d'Eric Rosselin. Mis à l'honneur par le Journal de l'Automobile,...
"Nous ne faisons qu'appliquer les basiques de notre métier" Le 14 décembre dernier, la bibliothèque de l'Automobile Club de France mettait en lumière le travail de Roger Wacrenier et d'Eric Rosselin. Mis à l'honneur par le Journal de l'Automobile,...

...les dirigeants de Renault Seclin se sont vus remettre le prix de la Concession de l'Année. L'occasion de nous entretenir avec les lauréats.


Journal de l'Automobile. Que représente pour vous cette distinction ?
Roger Wacrenier. Avant tout, je tiens à remercier le Journal de l'Automobile pour cette récompense. Cette nomination représente pour nous une véritable reconnaissance. Celle du travail que nous accomplissons depuis bientôt 42 ans avec Renault et toujours avec la même fierté.
Eric Rosselin. Pour ma part, je tenais à souligner le dynamisme de notre région. Nous sommes très heureux de vivre dans le Nord de la France. Ce n'est pas Germinal, comme les chiffres le laissent trop souvent entendre. Si nous affichons de tels résultats, c'est aussi parce que la vitalité de la région nous le permet.


JA. De beaux résultats d'autant plus louables que vous êtes monomarque et monosite. Comment avez-vous préservé votre indépendance ?
RW. C'est un ensemble de facteurs. Tout d'abord, notre structure est familiale. Et c'est véritablement ce qui transparaît dans notre façon de procéder. Nous sommes une petite équipe très soudée et très réactive. La solide relation de proximité que nous avons bâtie avec nos clients nous a toujours incité à honorer cette fidélité. Satisfaire notre clientèle est une philosophie, une priorité.


JA. Votre situation géographique n'est-elle pas particulière avec la présence de nombreux grands groupes de distribution Renault, mais surtout avec la toute proche filiale REA Groupe de Faches-Thumesnil, basée à moins de 5 km ?
RW. Il est vrai que nous avons une succursale du constructeur à quelques kilomètres de notre concession. Nos rapports sont d'ailleurs excellents. Je pense que nous travaillons en bonne intelligence depuis toujours. Nous avons chacun nos territoires et nous les défendons. Il y a du travail pour tout le monde.
ER. J'irai même jusqu'à dire que cela crée une saine émulation. Le plus grand concurrent de Renault, c'est Renault lui-même. Cela nous force à être toujours plus performants. Que le meilleur l'emporte, c'est tout.


JA. Votre quotidien a-t-il été chamboulé depuis la nomination de Carlos Ghosn à la tête de Renault ?
RW. L'annonce faite l'an dernier ne nous a pas surpris. C'est une réflexion qui apparaît logique pour beaucoup. Carlos Ghosn étant très axé sur la qualité, nos objectifs sur ce point ont été augmentés. Mais pour l'instant, il n'y a aucun changement véritable dans notre manière de fonctionner. Nous avons la chance de travailler avec l'un des plus grands constructeurs. Et ce dernier a toujours eu de la considération pour son réseau. Nos directions régionales représentent, par exemple, un support quotidien essentiel. Nous ne nous sentons pas seuls. C'est un soutien considérable.


JA. Votre rentabilité est de 3 %, quand elle atteint à peine 1 % au niveau national, quelle est votre recette ?
RW. Elle tient en quelques mots. L'exigence du travail bien fait, tout d'abord. La reconnaissance de votre personnel également. Cela n'a l'air de rien, mais cela explique aussi ce faible turn-over dans la concession et la qualité du travail. La formation, ensuite. Une santé financière solide, une évolution mesurée. Mais aussi et surtout ce qui nous sert de leitmotiv : la qualité de service. Après tout, nous ne faisons qu'appliquer les basiques de notre métier. Et à ce niveau, nous sommes pleinement en phase avec les critères exigés par notre président.


JA. Vous avez tout de même un domaine de prédilection, c'est l'après-vente. Pourquoi ?
RW. C'est un sujet qui me tient à cœur, en effet. Peut-être parce que j'ai moi-même commencé par le travail manuel. La carrosserie notamment. J'ai toujours valorisé le travail du personnel, notamment celui en atelier. Nous portons une très grande attention sur ce point. Il ne s'agit pas uniquement de la rémunération, mais également de considération. Chaque matin, je tiens absolument à serrer la main de tous. Si quelqu'un a le moindre problème, il sait qu'il peut venir me voir immédiatement. L'ambiance est conviviale et détendue, c'est important.


JA. Vous présentez également des performances honorables en VN (900 VN par an), quand Renault affiche certaines difficultés dans ce domaine. Là encore, une réussite ?
ER. Il faut dire que nous sommes en plein cœur d'une zone industrielle dynamique. Nous travaillons par conséquent avec un nombre important de sociétés. Ces dernières représentent 35 % de notre volume global. Entre Seclin et la métropole lilloise, nous pouvons nous approprier une part du gâteau local.
RW. Malgré les critiques parfois adressées à l'encontre de notre gamme, nous avons également des modèles comme la Clio et le Scénic qui tirent le marché vers le haut. Il est vrai que nous attendons avec impatience les 25 véhicules neufs promis par Carlos Ghosn. Je dirais que pour l'instant, nous fourbissons nos armes pour être prêts.


JA. Quels sont vos projets à moyen terme pour votre concession ?
RW. Si des opportunités se présentent, nous les saisirons. D'autant que nous pouvons encore nous développer. Mais pour l'instant, nous faisons notre travail et envisageons l'avenir avec sérénité. Nous faisons un des plus beaux métiers au monde. Nous vendons un produit passionnel. Nos clients sont tous très différents. Internet prend du poids, certes, et fait grimper les enchères. Mais le client préfère tout de même venir en concession pour voir le produit, le toucher… Les concessions auront toujours raison d'être. C'est aussi un point qui nous permet d'être résolument optimistes pour l'avenir.


Propos recueillis par David Paques et Tanguy Merrien

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