Car Consulting inaugure un nouveau réseau de distribution VN
Alors que la plupart des acteurs indépendants spécialisés dans la vente de VN ont élu domicile sur la Toile, l’entreprise nantaise Car Consulting a décidé d’investir les deux terrains : le Net et le point de vente physique. Née en 2005, sous la houlette de Laurent Cordier, responsable commercial et marketing, et Hervé Robin, directeur financier, la société se présente comme une alternative aux mandataires et aux concessionnaires. Son positionnement est clair : commercialiser aux particuliers français mais aussi aux PME/PMI des voitures neuves en provenance de concessionnaires et de constructeurs européens, “pour des questions de compétitivité et de diversité de l’offre”, explique Laurent Cordier. Dépourvus de contacts et de réseau, mais pas de trésorerie, les deux dirigeants ont alors saisi l’opportunité de racheter une entreprise hollandaise pour s’appuyer sur son portefeuille de clients automobiles européens. Un gain de temps certain ! Rapidement, mais tout aussi discrètement, Car Consulting a pris position sur le marché, a depuis étoffé sa clientèle et s’approvisionne essentiellement, aujourd’hui, en Belgique, Espagne et Hollande. “Nous venons de créer un département achats en Espagne par l’intermédiaire d’un acheteur itinérant. Bien que moins sollicité, la Hollande est un marché qui monte en puissance”, précise Laurent Cordier.
La puissance du Net et la sérénité du point de vente
Entre 100 et 150 voitures neuves sont ainsi exposées sur le site Internet de la société, relayées également par des sites de petites annonces. A ce jour, le Net génère 70 % des ventes. “J’ai découvert la distribution automobile à travers le schéma traditionnel de la vente de voitures neuves en concession. Car Consulting est la conséquence de l’émergence du Net et représente une réalité du marché. Mais il ne s’agit pas d’un substitut au point de vente, c’est un complément”, insiste Laurent Cordier. En effet, bien plus qu’une simple vitrine ou un intermédiaire, l’entreprise s’appuie surtout sur deux structures commerciales, implantées à Héric (44) et Poitiers (86), répondant aux couleurs de l’enseigne et présentant un petit échantillon de voitures. “Nous passons beaucoup de temps à sécuriser nos clients, il est indispensable que nous bénéficions d’un site physique et que nous proposions toute la chaîne de valeur de la distribution automobile : financement, garantie, après-vente. Nous avons même l’agrément pour proposer les bonus et les primes à la casse”, insiste Laurent Cordier. Si les coûts de structure, qui reflètent parfaitement l’approche économique de l’entreprise, ne permettent pas à la société de rivaliser en termes de prix avec les mandataires, Car Consulting revendique en revanche des tarifs bien plus avantageux que chez les distributeurs. Les responsables entendent également se positionner sur des modèles plus difficiles à trouver et générateurs de marges.
Les garages, cible numéro 1 du réseau
Mais la rivalité ne s’arrête pas là. Car Consulting entame désormais la deuxième étape de son vaste et ambitieux plan de développement : la création d’un réseau de distribution VN multimarques. Dès le départ, les deux dirigeants sont animés par cette ambition. Face à la puissance des constructeurs et de leur réseau, le défi est de taille. Certains se sont cassé les dents et sont morts presque nés. Les deux investisseurs se sont d’abord donné le temps de la réflexion et de l’observation. Ils rentrent aujourd’hui dans le vif du sujet et viennent de procéder à une augmentation de capital. La société entend dans un premier temps toucher les garages désireux de booster leur activité VN en leur offrant une visibilité, une offre multimarques, des outils informatiques, un accompagnement en marketing et communication… “Nous n’envisageons pas de créer des points de vente Car Consulting mais de nous appuyer, encore une fois, sur des structures existantes. Notre projet de développement repose donc, soit sur le rachat de garages, soit sous forme de contrat de licence. Beaucoup de petites affaires sont aujourd’hui à vendre et ne trouvent pas de repreneurs. D’autres vivotent, et méritent d’être développées. Ces acteurs sont dans la nature et ont besoin d’être structurés dans la vente de voitures”, expose Laurent Cordier.
Le futur partenaire devra s’acquitter d’un forfait de 300 euros HT/mois
incluant la communication, la PLV, les outils informatiques… “Il ne s’agit pas d’un développement au rabais, mais notre objectif ne consiste pas, non plus, à engranger des droits d’entrée conséquents et des royalties. Nous sommes davantage dans un esprit de coopération que dans une relation de franchiseurs/franchisés”, ajoute Laurent Cordier.
Le VO au cœur du projet
Depuis le premier octobre, un troisième associé est venu compléter l’équipe. Christophe Beaulieu, garagiste à Val-d’Izé (35) sous l’enseigne Précisium, aura pour mission d’apporter son expertise en après-vente et sur le marché de l’occasion. L’activité VO constitue, en effet, l’autre axe important du développement de Car Consulting en cette fin d’année. “Le VO occupe une place incontournable dans notre projet. Or, nous manquions d’expertise sur ce marché. Aussi, nous avons accueilli Christophe Beaulieu qui a la culture VO, le réseau et qui aura en charge l’estimation des prix de reprise ainsi que la gestion des achats en France. Notre objectif est véritablement de maîtriser à la fois l’aspect financier, commercial, marketing ainsi que l’après-vente et le VO”, résume Laurent Cordier. Un commercial dédié au VO devrait d’ailleurs rejoindre prochainement la société pour accompagner ce développement. En 2010, Car Consulting devrait commercialiser 800 VN et 200 VO et envisage, à terme, de rééquilibrer les deux activités à hauteur de 40 % pour l’activité occasion.
10 adhérents en 2011
Une fois les outils juridiques finalisés, le réseau Car Consulting sera officiellement lancé en janvier 2011. Un premier contrat de licence de marque avec un agent basé dans les environs de Saint-Brieuc (22) est déjà en bonne voie. “Notre priorité est de nous développer dans nos régions, à savoir les Pays de la Loire et la Bretagne, et de nous appuyer, dans l’idéal, sur un représentant par département. Il y aura, logiquement, des objectifs de volume qui seront fixés en fonction du potentiel de la zone”, définit Laurent Cordier. A fin 2011, les dirigeants envisagent de s’appuyer sur 10 points de vente, sous contrat de licence, ou en propre. Un déploiement solide, mais raisonnable.
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