Anaf Auto Auction veut faire partie des leaders
JA : Comment jugez-vous votre activité en ce début d’année ?
C.C.O : Le marché est très tendu depuis novembre 2011 et cette tendance se confirme en ce début d’année. Nous avons beaucoup de véhicules mais peu d’acheteurs à l’heure actuelle. Cependant, nous tirons notre épingle du jeu grâce à notre volume de véhicules présentés et la diversité de notre offre. Nous avons réalisé sur le mois de janvier une hausse de 10 % par rapport à janvier 2011, qui lui-même était en progression de 20 % par rapport au même mois en 2010. Le bilan reste donc satisfaisant.
JA : Quel bilan tirez-vous de l’exercice 2011 ?
C.C.O : Nous avons généré un volume de 6 900 unités l’an passé, en hausse de 20 % par rapport à 2010, et affiché un montant d’adjudication de 38,5 millions d’euros (+17,3 %). Cette croissance s’explique par la forte poussée d’Internet à travers nos sessions de ventes électroniques, le week-end, et la retransmission en direct par notre site Internet des ventes physiques. L’an passé, nous avons également opéré des réglages commerciaux vis-à-vis de nos apporteurs d’affaires, matérialisés par une agressivité accrue de notre part en termes de prix. Enfin, nos bons résultats sont également le fruit de la diversification de nos sources avec la proposition de produits complémentaires, tels que le TP ou le poids lourd.
JA : Suite à la prise de participation du groupe Alcopa* dans le groupe Bernard, quelles sont les relations qui unissent désormais les entités Anaf Auto Auction, Est Auction et Australe ?
C.C.O : Pour l’instant, nous sommes cousins sur un plan purement capitalistique mais il n’existe pas de liens opérationnels forts, et encore moins sociaux et hiérarchiques. Nous nous entendons bien, nous nous connaissons. Le discours des dirigeants des deux groupes est de dire : "N’hésitez pas à travailler ensemble s’il y a un intérêt commun pour les apporteurs d’affaires, qui restent notre priorité à tous."
A court terme, les choses ne devraient pas évoluer et c’est plutôt le bon sens qui devrait primer, à savoir communiquer et commencer à tisser un lien. Mais, dans l’avenir, il n’est pas impossible que nous unissions nos forces dans le cadre des discussions avec les apporteurs d’affaires, que nous développions des synergies en termes de stockage et de logistique ou que nous mettions en commun nos systèmes d’information et nos outils Internet. Alliés, nous proposerons des plateaux plus intéressants que si nous restons chacun dans notre coin.
JA : Le marché se concentre fortement et les positions s’éclaircissent. Quel rôle souhaite désormais jouer le groupe Bernard à travers Anaf Auto Auction ?
C.C.O : Le groupe Bernard nourrit de véritables ambitions sur le marché des ventes aux enchères automobiles. L’arrivée du groupe Alcopa dans le capital peut d’ailleurs nous aider à accélérer notre croissance externe. Cette croissance respectera une logique géographique. Nous avons enclenché des discussions en fin d’année dernière avec d’autres SVV qui ont été réactivées en ce début d’année et qui sont bien avancées. Les choses pourraient bouger au premier semestre avec deux sociétés de ventes volontaires significatives. Nous souhaiterions dupliquer le modèle initié entre le groupe Bernard et Anaf Auto Auction avec d’autres sociétés, à savoir une bonne complémentarité entre le métier de commissaire-priseur pur et les atouts et les méthodes d’un grand groupe. Notre volonté est de faire partie assez rapidement des leaders du marché en termes de volume d’adjudication.
*Le groupe belge Alcopa a investi le secteur des enchères en France suite à la reprise, en septembre 2011, de la SVV Est Auction puis d'Australe en janvier 2012.
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