Alcopa Auction augmente ses capacités à Beauvais
Alcopa Auction améliore son outil de travail. Plus précisément, celui dont il dispose à Beauvais (60). La maison de ventes aux enchères vient en effet d'ajouter 50 000 m² à sa surface de stockage pour la porter à 150 000 m², a confié Jean-François Maréchal, le directeur général du groupe. "Nous pourrons ainsi entreposer 5 000 véhicules prêts à la revente", explique-t-il.
Ce projet s'inscrit dans le plan de développement d'Alcopa Auction. En décembre 2019, la filale du groupe belge Alcopa signait la reprise de Parisud Enchères, l'un de ses concurrents, installé à Sainte-Geneviève-des-Bois (91). Une salle qui cumulait environ 2 500 véhicules adjugés, en BtoB et en BtoC, pour un montant de 11 millions d’euros en 2018. Jean-François Maréchal n'exclut pas que la prochaine étape marquera un élan d'internationalisation.
En 2019, Alcopa Auction rapporte une augmentation de 19,4 % de son volume d'adjudications, à 86 000 unités, toutes activités comprises. Dans son rapport annuel, le Conseil des ventes lui attribue un total de 89 000 unités, facturés 4 060 euros en moyenne. Toujours selon le rapport officiel, l'opérateur aux sept salles a atteint un montant cumulé d'adjudications de 361 millions d'euros, en augmentation de 26 %.
Perfectionnement des outils
Pour le reste, Jean-François Maréchal poursuit les efforts sur le développement d'outils de suivi du marché, destinés à minimiser les risques. "Nous avons une quinzaine de personnes sur ce sujet, dont des experts de la donnée statistique, ce qui constitue un investissement important", souligne-t-il. Mais le besoin croissant récompense le travail. "Nous avons étoffé notre portefeuille de cotation et nous avons déjà reçu plus de 600 000 demandes d'estimations de la part de nos partenaires", rapporte le directeur général.
Rapidement alors, Alcopa Auction veut inverser le mécanisme. A ce jour, les cotations engageantes, c'est-à-dire celles qui font porter le risque financier à l'enchériste, sont réalisées par des experts outillés. Demain, il s'agit d'automatiser les traitements sous le contrôle d'un expert. Outre le gain de fiabilité, il s'agit pour le groupe d'industrialiser le service. "Nous nous imposons comme un interlocuteur unique qui rapporte une marge moyenne de 40 % à ses partenaires", observe le dirigeant.