Activité VO - L’avenir est dans le VO
Le marché du véhicule d’occasion se porte plutôt bien. Merci pour lui. Avec un exercice 2014 qui s’est conclu à 5,46 millions d’unités, il a progressé l’an passé de 2,6 %. La tendance se poursuit en 2015 puisqu’à fin août, le marché a progressé encore, à 2,3 %, depuis janvier et devrait selon toute vraisemblance faire mieux sur l’ensemble de l’exercice. Avec un rapport de 3 VO vendus pour 1 seul VN en 2014, difficile aujourd’hui de nier l’importance du véhicule d’occasion. Les distributeurs l’ont bien compris, surtout en ces périodes de “vaches maigres” pour le véhicule neuf, et c’est donc pourquoi, tout comme chez les constructeurs d’ailleurs, d’énormes efforts ont été réalisés au profit de ce secteur d’activité.
De nombreuses initiatives de part et d’autre
Les exemples sont multiples. Ainsi, les marques n’ont eu de cesse de revoir leurs labels, de les renouveler ou d’en créer, à l’image de Mitsubishi qui s’y est mis l’an passé. Certaines d’entre elles ont poursuivi la segmentation de leurs offres VO, histoire de proposer plus de véhicules face à une demande toujours plus importante. De leur côté, les distributeurs, petits ou grands, se rassemblent localement pour offrir des salons destinés à promouvoir et écouler leurs véhicules d’occasion en stock. Ces salons, qui se multiplient dans toute la France, attirent chaque fois plus de monde. Sans oublier également les nombreuses enseignes au sein même des groupes de distribution qui proposent aujourd’hui soit du VO low cost (groupe Tressol Chabrier, Gautier…) soit du VO Premium (JFC Premium). Négliger l’importance du véhicule d’occasion semble impossible aujourd’hui pour les professionnels du secteur, comme nous le disait en mai dernier Xavier Duchemin, directeur commerce France de Peugeot, pour illustrer les efforts qui ont été faits par la marque dans ce domaine : “Tout commence par le VO. Nous avons donc revu la politique de prix ainsi que la distribution en donnant la priorité au réseau Peugeot, mais également le CRM et le digital. Nous avons ainsi optimisé notre niveau de stock et maintenu les prix, en vue de rétablir la rentabilité de nos distributeurs.”
Des progrès significatifs
Le résultat ne s’est pas fait attendre : jamais l’activité occasion n’a pesé aussi lourd au sein d’une concession automobile en France : 26,6 % du CA total en moyenne (contre 23,8 % en 2013), avec un CA moyen par concession de 4,04 millions d’euros contre 3,6 millions d’euros un an auparavant. Rappelons d’ailleurs que certaines marques comme Peugeot ou Citroën n’ont pas daigné répondre à notre questionnaire, ce qui aurait pesé encore un peu plus dans ce constat. Pratiquement tous les réseaux de distribution ont ainsi vu leur CA moyen et par site progresser entre 2013 et 2014, et certains de façon spectaculaire (VW + 21,74 %, Mazda + 20,93 %), quand seules deux marques reculent sur l’ensemble du panel (Skoda – 6,65 % et Seat – 0,25 %).