VO : des premiers effets de l'affaire VW
Sur le marché de l'occasion, il n'y a pas encore eu d'effet "VW Gate" pour les marques du groupe Volkswagen. En tout cas, c'est ce qui ressort d'une étude réalisée par Autovista sur la période allant du 17 septembre au 2 octobre. En Diesel, seul Skoda a vu ses valeurs de publication reculer. Elles se sont en effet contractées de 0,11%. Elles ont en revanche progressé chez Seat (+0,35%), Volkswagen (+0,03%) et Audi (+0,01%). Côté essence, il n'y a eu un repli que chez Seat, en l'occurrence de 0,14% (+0,23% chez Audi, +0,15% chez Volkswagen et +0,13% chez Skoda).
"Il est probable que le véritable impact reste à venir", analyse Autovista. Volkswagen a annoncé la mise en place d’un "plan d’action pour modifier ses véhicules équipés de moteurs Diesel EA 189 EU5" incriminés. En France, cela pourrait concerner jusqu’à un million de véhicules des marques Audi, Seat, Škoda, Volkswagen et Volkswagen Utilitaires. Une fois modifiés, ces véhicules pourraient notamment perdre en puissance, et donc en performance. Ils deviendront donc moins attractifs sur le marché de l’occasion.
Il y a ainsi de fortes chances, au final, pour que leur valeur de marché baisse, surtout que le gazole n'a pas très bonne presse en ce moment et que de nouvelles mesures pourraient être prises afin de dissuader un maximum d'automobilistes de se tourner vers le Diesel. "Son avenir est plus tributaire des décisions politiques que des mésaventures d'un seul constructeur", rappelle à ce titre Autovista.
Mais la dé-diésélisation du parc est déjà en marche : sur les huit premiers mois de l'année, la part du Diesel dans les achats de VPN est tombée à 44,8%. "Seules les sociétés restent indéfectiblement attachées au gazole (plus de 90% de leurs achats) en raison des exonérations fiscales qui lui restent attachées, conclut Autovista. D’où, à terme, un risque de sérieux déséquilibre entre offre et demande sur le marché VO…"