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VI : reprise et surprise en 2011, expectative en 2012

Publié le 10 janvier 2012

Par Benoît Landré
3 min de lecture
L'Observatoire du Véhicule Industriel (OVI) a livré ses analyses du marché 2011 du poids lourd et ses perspectives pour 2012. L’année passée s’est finalement révélée meilleure que prévu en termes d’immatriculations, une tendance qui sera difficile à maintenir ces prochains mois.
L'Observatoire du Véhicule Industriel (OVI) a livré ses analyses du marché 2011 du poids lourd et ses perspectives pour 2012. L’année passée s’est finalement révélée meilleure que prévu en termes d’immatriculations, une tendance qui sera difficile à maintenir ces prochains mois.

Malgré un contexte économique encore fragile, le marché français des véhicules industriels (+ de 5t) a conclu l’exercice 2011 avec un volume de 47 363 unités, soit un bond de 33,3 % par rapport à 2010. "C’est un exercice à saluer avec une vraie situation de reprise sur les segments des tracteurs et des véhicules utilitaires, malgré une progression irrégulière sur ce dernier", observe Jean-Michel Mercier, responsable du marché transport de BNP Paribas Lease Group et directeur de l'Observatoire du Véhicule Industriel. Toutes les estimations, prudentes, formulées tout au long de l’année passée ont donc été battues en brèche par cette performance inattendue qui s’est surtout matérialisée au cours du premier semestre, avec un pic de 59 % à fin mai. Au global, le marché a retrouvé l’an passé des chiffres en ligne avec les moyennes constatées depuis 1990.


"Nous assistons à un phénomène de concentration et d’accroissement des grandes flottes qui ont tiré le marché français en 2011, car elles ont leurs propres cycles de vie et sont, dès lors, moins touchées par les problèmes de financement et de conjoncture", analyse Jean-Michel Mercier.


Avec un volume de 26 639 immatriculations en 2011, le segment des tracteurs a enregistré une coquette progression de 63,3 % et atteint un volume bien au-delà de sa moyenne depuis vingt ans. Celui des porteurs, qui a cumulé 20 724 unités, peine à remonter la pente et reste encore en retrait des volumes d’avant crise.


Meilleure performance sur six ans pour le marché des VI d’occasion


Le marché français des véhicules utilitaires (-5t) qui s’est conclu sur une hausse de 2,8 %, à 429 254 unités, a été fortement tiré par le segment des véhicules de 3,2 / 3,5t, qui a réalisé une croissance de 12 % l’an passé, et celui des châssis-cabine. Le segment des VUL carrossés s’est également bien comporté avec un volume estimé autour des 45 000 unités en 2011. "Au cours des dix dernières années, seules 2006 et 2008 ont vu plus de 45 000 VUL carrossés immatriculés", rapporte l’OVI dans son étude.


Le marché de l’occasion des VI, qui a atteint 57 019 immatriculations en 2011, a également repris des couleurs en réalisant sa meilleure performance depuis six ans, où les immatriculations variaient entre 49 500 et 56 000 unités. La proportion VO / VN se situe à ce jour à 1,2.


Des projections autour de 45 000 / 46 000 unités pour 2012


Pour 2012, les indicateurs économiques et les tendances des derniers mois incitent à la prudence, voire à l'inquiétude. "Le contexte économique devrait encore se durcir, et les entreprises qui n’ont pu redresser leur bilan après la crise de 2009 vont continuer à souffrir. Une reprise des défaillances après une accalmie relative en 2011 est à craindre. La récession attendue pour début 2012, la reprise avortée du BTP et la baisse des volumes transportés provoquent un climat difficile", annonce l’OVI qui table sur un volume de 45 000 immatriculations de véhicules industriels cette année, soit une baisse de 4,2 %, dont une baisse d’environ 8,5 % pour le segment des tracteurs contre une légère progression de 2,5 % pour les porteurs.


L’OVI a tenu cependant à livrer quelques motifs d’optimisme pour les prochaines années. En outre, l’observatoire indique que le potentiel de renouvellement des tracteurs sur 2012 et 2013 reste conséquent, que le marché du BTP ne pourra continuellement repousser les achats et s’attend aussi à un effet "booster" des achats par anticipation avant le passage à l’Euro 6, prévu pour 2014.
 

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