Ventes en berne en janvier, embellie boursière stoppée

...Renault semblait prête à s'envoler comme une fusée, les investisseurs étant rassurés sur l'avenir du groupe. En cinq jours, l'action a ainsi gagné quelque 7,8 % alors que le CAC 40 perdait 0,35 %. Mais, c'était sans compter l'annonce de ses résultats commerciaux en Europe pour le mois de janvier : ses immatriculations ont chuté de 16,1 % au niveau du groupe et de 18,9 % pour la seule marque Renault, alors que le marché progresse de 2,9 %. Le cours a stoppé sa croissance, signe des incertitudes qui traversent le marché mais aussi de nombreuses prises de bénéfices. L'action reste toutefois en hausse sur l'ensemble de la semaine (+ 2,8 %).
Le mois de janvier a, au contraire, permis à Volkswagen et Fiat de voir leurs ventes bondir avec respectivement une hausse de 19,4 % et de 17,9 %. Volkswagen, premier constructeur européen, a notamment effectué d'excellentes ventes de ses nouvelles gammes et profite de la hausse des ventes en Allemagne et en Italie. C'est bien entendu en hausse que les deux compagnies finissent la semaine, apparaissant comme deux valeurs sûres sur le marché européen.

Des perspectives floues pour DaimlerChrysler

Semaine contrastée en revanche pour DaimlerChrysler qui a annoncé un bénéfice supérieur aux attentes au quatrième trimestre avec une hausse de 84 % à 966 millions d'euros. Les ventes ont aussi progressé, de 10 % à 41,45 milliards d'euros, mais c'est sur ses prévisions 2006 que le groupe a déçu. Ses perspectives sont en effet jugées trop vagues, le groupe a annoncé une amélioration de sa rentabilité en 2006 mais a précisé qu'elle dépendrait du coût du plan de suppressions d'emplois en cours. C'est donc en baisse que l'action clôturait jeudi soir.
Michelin pour sa part a publié ses résultats 2005. Le groupe a annoncé un résultat net en hausse de 35,9 % à 889 millions d'euros au-dessus des prévisions. Michelin a également annoncé plus de 100 licenciements à son usine de Poitiers, des salariés ayant refusé une mutation géographique dans le cadre d'un plan social. Mais ces résultats et cette annonce n'ont pas séduit les différents cabinets d'analystes qui restent très prudents sur le titre. UBS reste ainsi "neutre" en expliquant que les résultats se sont révélés sans surprises et que les objectifs du groupe restent inférieurs aux attentes. De même Dresdner Kleinwort Wassertein reste à "conserver" estimant que le prix des matières premières devrait empêcher les marges du manufacturier de s'améliorer. Tous ces commentaires ont bien entendu pénalisé l'action qui a vu son cours chuter sur la semaine.

Clem Chambers,
directeur général d'ADVFN

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