Un mois de décembre cache-misère pour le marché du VUL

Le marché français des véhicules utilitaires (-5t) a conclu l'exercice 2013 sur une bonne note. Avec un total de 34276 immatriculations, il a en effet enregistré une croissance de 11,7% par rapport à décembre 2012. Même si l'on peut toujours ergoter sur la nature exacte des immatriculations de fin d'année, le dernier trimestre, qui répondait à une fin d'année 2012 en forte baisse, a permis de réenclencher une spirale plus positive. Il était temps.

Après avoir touché le fond à la fin du premier semestre, où il accusait une chute de 9,2%, le marché a légèrement remonté la pente au fil des mois pour finalement limiter la casse. Au total, 367331 véhicules ont été immatriculés de janvier à décembre 2013 en France, soit une baisse de 4,4% et un déficit de 12872 unités par rapport à 2012. Le bilan aurait pu être pire. Pourtant, de cet exercice 2013, on retiendra principalement le niveau de volume tristement bas. Il faut remonter à 1998 pour retrouver trace d'une performance plus faible. Même en 2009, au plus fort de la crise, 5870 unités de plus avaient été immatriculées.

Sursaut des marques françaises

Dans le dur au premier semestre, où elles accusaient une baisse de parts de marché de 1,98%, les marques françaises ont plutôt bien terminé l'année, affichant au final une part de 66,4% des transactions, soit une perte de 0,47 point. Renault, dont la part de marché était descendue sous le barre des 30% à fin août, a terminé fort l'année 2013, ponctuée par un bond impressionnant de 32,9% en décembre. Avec un total de 116281 véhicules immatriculés, la marque au losange a subi un recul de 5,8% en 2013, affichant une part de marché de 31,7% (-0,5pt).

Au coude à coude pendant une bonne partie de l'année, les marques Citroën et Peugeot se sont départagées sur les derniers mois. Malgré une forte chute de 17,7% en décembre, Citroën a conservé sa deuxième place sur le podium avec une part de marché de 17%, presque étale par rapport à 2012. En embuscade, Peugeot arrive pas très loin derrière avec une pénétration de 16,5%. Pour la première année pleine du Dokker Van, Dacia a vu ses immatriculations progresser de 6,1% et sa part de marché de 0,1pt en 2013.

Malgré un recul de 3%, Fiat a conservé son statut de première marque importée et maintenu sa part autour de 9%. Volkswagen a confirmé sa montée en puissance avec une progression de 5% et une part de marché de 4,24%. Le constructeur allemand se rapproche chaque année un peu plus de Ford, qui a subi un revers de 8,4% l'an passé. Le renouvellement récent de la gamme du constructeur américain devrait cependant porter ses fruits cette année. En 2013, Opel est la marque qui a le plus souffert sur le marché des utilitaires avec une chute de 25,5%.