Repli contenu pour le marché automobile européen en novembre 2020

 

Sur un marché européen du VP neuf bien troublé en 2020, le mois novembre n'est pas annonciateur de si mauvaises nouvelles. Selon les données récoltées par l’ACEA, en cet avant-dernier mois de l’année, ce sont 897 692 unités qui ont trouvé preneur, soit un repli de 12 %, finalement plutôt contenu, alors que plusieurs pays du Vieux Continent ont dû à nouveau mettre en place des mesures spécifiques pour prévenir ou limiter une deuxième vague d'épidémie de Covid.

 

 

Ce ne fut pas le cas de l’Allemagne, qui, en conséquence, n’a connu qu’un repli de 3 % de son volume d’immatriculations en novembre, avec 290 150 VP. Cette relative bonne performance du premier marché européen, combiné à de légères croissances observées dans certains marchés tels que la Roumanie (+1,2 %, à 13  253 unités), le Danemark (+0,3 %, à 18 168 VP), ou encore la Grèce ( +2,4 %, à 7 641 immatriculations), ont finalement permis de compenser le déclin de marché majeurs plus durement frappés.

 

 

A commencer par la France, dont la chute a atteint -27 % et 126 047 unités, et l’Espagne (-18,7 %, 75 708 VP). D’autres marchés d’envergure ont enregistré des performance en demi-teinte, à l’instar de l’Italie (-8,3 %, 138 405 unités) ou de la Pologne (-8,2 %, 41 675 VP), atténuant l'effet de baisse observé en novembre.

 

 

Depuis le début de l’année, le marché européen a tout de même perdu un quart de son volume, avec 3 millions de VP en moins, passant de près de 12 millions à 9 millions d’unités. L’impact du Covid et ses conséquences continuent de peser sur les résultats 2020, malgré un mieux durant l’été. Les quatre marchés majeurs ont souffert sur cette période de net recul, à commencer par l’Espagne (-35,3%), suivie de l’Italie (-29 %), la France (-26,9 %) et l’Allemagne (-21,6%).

 

 

PSA dans les clous, Renault fait moins bien que le marché

 

 

L’analyse par groupe automobile montre des situations très variées : trois d’entre eux s’en sont particulièrement bien sortis en novembre 2020. Le groupe FCA d’une part, avec un repli contenu de 4 %, grâce notamment à la croissance de Jeep de 15,6 %. Le groupe italo-américain a ainsi écoulé sur le périmètre de ses 4 marques principales un peu moins de 65 000 VP.

 

 

Autres belles relatives performances à souligner, celles de BMW, à -8 % et environ 79 000 unités, ou encore de Volvo (-9 % et 26 500 immatriculations). A l’inverse, certains groupes et marques ont davantage souffert, comme c’est le cas des beaucoup d’asiatiques. Tandis que Mazda a subi le plus fort repli, de 38 % à 14 076 unités, Mitsubishi n’a pas vraiment fait mieux (-37,8 %) ni Honda (-35,8 %). Plus étonnant, le groupe Hyundai a également dévissé de 20 % à près de 66 000 unités, dont -26 % pour la marque du même nom et -13,4 % pour Kia.

 

 

Du côté des groupes français, PSA s’est parfaitement aligné sur le marché avec une diminution de ses immatriculations de 12 %, soit un volume de 152 213 VP précisément. DS a limité les dégâts avec une diminution de 6,3 %, suivie d’Opel (-10,3 % et 46 111 VP), Peugeot (-11,2 %, 66 000) et enfin Citroën qui fait moins bien que le marche global à -16 % et 36 200 unités. Depuis le début de l’année, le groupe affiche toutefois près d’un tiers de perte, avec un volume passé de 2,3 à 1,6 million de VP immatriculés.

 

 

Le groupe Renault a de son côté fait moins bien que la moyenne avec une chute de 14,2 % de ses immatriculations, à 104 500 VP. Tandis que Lada et Alpine sont passées à des volumes anecdotiques (respectivement 105 et 130 unités), Dacia a subi une diminution de 14,6 %, à près de 36 000 unités. La marque au losange a rendu 13,7 % à 68 500. Depuis le début de l’année, un peu plus d’un quart du volume a été perdu par le groupe qui a atteint 1,1 million de VP contre 1,5 million à la même période, l'an passé.