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Perspectives nébuleuses pour le marché de l’occasion en 2012

Publié le 16 janvier 2012

Par Benoît Landré
3 min de lecture
Avec une croissance de 1 % en 2011, le bilan du marché de l’occasion est positif mais aurait pu être bien meilleur. Le décollage tant attendu n’a pas eu lieu. A l’image des professionnels qui se sont efforcés d’assainir leur parc ces derniers mois, la prudence reste de mise à l’entame de cette nouvelle année.

Prometteur, emballant au premier semestre 2011, le marché de l’occasion s’est enrayé au début de l’été dernier et la situation économique morose laissait dès lors peu d’espoir quant à une fin d’année en fanfare. Au final, le marché français de l’occasion a conclu l’exercice 2011 sur une petite hausse de 1 %, à 5 440 856 unités. Souvent craint, le mois de décembre n’a pas été si terrible puisque les immatriculations sont restées stables, à +0,5 %, cumulant au total 253 495 unités. Au final, le bilan est mitigé. "Nous avons connu deux périodes en 2011 : une première où la demande était supérieure à l’offre et une seconde, à partir du mois de juin, où l’offre est devenue plus importante que la demande. Cela a perturbé la lisibilité de l’activité occasion en 2011. Il est certain qu’il est plus confortable de courir après les véhicules que les acheteurs, mais notre mission n’en reste pas moins de satisfaire le client, en veillant notamment à trouver le bon équilibre, la bonne offre", analyse Marc Firome, directeur du Service Véhicules d’Occasion de Peugeot.

2,47 VO pour 1 VN

Le marché de la seconde main a tout de même réalisé en 2011 sa meilleure performance statistique depuis la crise, en dépassant les volumes de 2008, 2009 et 2010. Il reste cependant  en retrait par rapport à 2007, année de référence, où 5 570 749 unités avaient été immatriculées, soit un différentiel notable de 140 000 voitures. Il s’est vendu en France, l’an passé, 2,47 VO pour 1 VN. Si les pronostics vont bon train pour déterminer la baisse du marché du neuf en ce début d’année, le marché du VO laisse, lui, plus songeur, une prévision de stabilité semblant actuellement dominer. "Des incertitudes macro-économiques subsistent, nous sommes de plus dans une année électorale, nous sommes donc prudents mais aussi confiants", juge Christophe Delivet, directeur VO et fin de contrat d'Arval, "Avec la fin des effets liés à la prime à la casse, l’abaissement du seuil du bonus-malus, le marché du véhicule neuf risque de souffrir en 2012. Mécaniquement, les prix des VN devraient également commencer à augmenter et l’ensemble de ces facteurs devraient tirer le marché de l’occasion vers le haut. Cette année, le gros défi se situera au niveau des prix".

"Discours positif"

Le spectre de 2008 toujours dans les têtes, les professionnels du marché ont beaucoup assaini leur parc en fin d’année dernière et limité leurs achats pour attaquer cet exercice sur de bonnes bases. "Dès que le marché de l’occasion repartira, ils seront prêts. D’ailleurs, je trouve que leur discours est plus positif en ce début d’année", relève Christophe Delivet. La problématique du sourcing et des approvisionnements, qui a beaucoup préoccupé les professionnels en 2010 et au premier semestre 2011, pourrait de nouveau ressurgir en 2012. En effet, le marché devrait pâtir d’un manque de produits, en lien avec l’assainissement massif des loueurs longue durée au plus fort de la crise, en 2009.

- Retrouvez en cliquant sur ce lien les immatriculations de VPO en 2011 par marque

Vous retrouverez dans le Journal de l’Automobile du 10 février une analyse détaillée du marché de l’occasion et le bilan 2011 des réseaux de marques.

 

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