S'abonner
Data Center

L'OVI revoit ses prévisions à la baisse

Publié le 27 juin 2013

Par Benoît Landré
3 min de lecture
Le recul des immatriculations à fin mai et l'entrée en vigueur de l'écotaxe au 1er octobre 2013, qui fait toujours débat, inquiètent l'Observatoire du véhicule industriel, qui table désormais sur un marché autour des 40500 unités.
Le recul des immatriculations à fin mai et l'entrée en vigueur de l'écotaxe au 1er octobre 2013, qui fait toujours débat, inquiètent l'Observatoire du véhicule industriel, qui table désormais sur un marché autour des 40500 unités.

Y aura-t-il un effet Euro 6 sur le marché des véhicules industriels en 2013 ? Telle était la question que se posait l'ensemble des acteurs du marché en début d'année. A mi-parcours, la réponse est non. En effet, selon la dernière étude de l'Observatoire du véhicule industriel, la tendance baissière de 2012 s’est accélérée sur les premiers mois de 2013 avec un recul de 12% par rapport aux cinq premiers mois de l'année passée. Avec seulement 7776 porteurs à mai 2013 (-9,5%) et 9399 tracteurs (-14,5%), le secteur affiche des résultats faibles.

"Cela est dû à différents facteurs caractéristiques de la crise : la mauvaise santé du BTP, les difficultés du TRM, l’absence d’éléments de reprise pour le transport en compte propre…", explique l'OVI. Les incertitudes réglementaires ne sont pas sans impact également sur les décisions d'achats. L’application de l’écotaxe, qui été fixée au 1er octobre 2013, continue d'inquiéter les professionnels du secteur. C'est le cas notamment de l’Organisation des transporteurs routiers européens (Otre), qui a alerté les pouvoirs publics et l’ensemble des acteurs du secteur pour demander son report, jugeant les délais impossibles à tenir.

"Les contraintes techniques et physiques liées à l’enregistrement des véhicules et ensuite au paramétrage des badges afférents, soit entre 800000 et un million d’unités, ne laissent aucun doute sur le fait que le dispositif ne sera pas prêt au 1er octobre", justifie l'Organisation.

L'Observatoire du véhicule industriel s'interroge également sur la validité de l’ensemble des conditions techniques d’exploitation, les capacités d’équipement des véhicules ou encore les modalités de fonctionnement. "Bien que cette taxe puisse avoir des conséquences positives à long terme sur l’organisation des flux (amélioration de la productivité, gestion logistique…), ses effets  potentiels s’effacent dans l’immédiat  du fait de coûts et de contraintes de mise en œuvre pénalisants et difficilement supportables économiquement", analyse l'observatoire, qui craint notamment que l'écotaxe "amplifie la dégradation de la rentabilité du secteur".

Une baisse plus forte pour les tracteurs

Dès lors, dans ce contexte, l'OVI a revu ses prévisions à la baisse et entrevoit des perspectives d’immatriculations pessimistes, avec un recul plus fort pour les tracteurs de -8%, à 22000 unités, que pour les porteurs, qui devrait se situer autour de -6%, à 18500 unités.

"Au final, la projection de 40500 véhicules immatriculés marque une seconde année de transition après le passage à vide de 2009 et 2010, l’amélioration de 2011 et la stabilisation en bas de cycle en 2012 , le «tassement» se confirmant très probablement en 2013", entrevoit l'OVI. Lors du dernier point presse de la CSIAM, le Bipe tablait même sur un marché à 39500 immatriculations.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle