Les véhicules électrifiés portent certaines marques en Europe
Le marché européen du véhicule neuf particulier a été marqué par plusieurs faits en janvier 2020. C’est ce que montrent les derniers chiffres publiés par Jato. Pour ce premier mois de l’année, la demande européenne en VP neuf a logiquement affiché un repli de 7,6 % par rapport à la même période de l’année précédente avec 1 138 057 unités écoulées. Une baisse provoquée par les immatriculations anticipées des modèles qui auraient pesé trop lourd dans la balance du CO2. Malgré ce recul, janvier 2020 a tout de même été le 4e mois de janvier le plus haut depuis 10 ans, rappelle Jato. Un type de véhicules a plus particulièrement porté cette croissance : ce ne sont pas ceux carburant au diesel, qui ont enregistré une baisse de leur demande de 17 %, ni ceux injectant de l’essence, dont le volume d’immatriculation a reculé de 12 %.
Il s’agit bien des véhicules électrifiés. A tel point que Jato a qualifié ces véhicules électriques de « bouée de sauvetage » pour de nombreux constructeurs en janvier. « Il y a seulement deux ans, peu de gens dans l’industrie automobile auraient prédit des niveaux de demande aussi élevés pour les véhicules électriques », souligne Felipe Munoz, analyste chez Jato Dynamics. Au global, la part de marché de ces modèles électrifiés a atteint 13 % contre 7,1 % en janvier 2019. A voir, tout de même, si cette tendance perdure sur le reste de l’année avant de tirer des conclusions.
« Une adoption généralisée de plus en plus probable »
Tous les types de véhicules électrifiés ont contribué à la croissance. Les hybrides ont vu leur volume croître de 36 % avec, en grand gagnant Toyota qui domine les 4 premières places du top 5 avec sa Corolla (13 500 unités), son C-HR (8 756), sa Yaris (8 469) et son RAV4 (7 979). Les modèles 100 % électriques ont bondi de 91 %, à l’avantage des Français. Dans le top 5, on retrouve la Renault Zoe (9 522), la Peugeot e-208 (3 889), la Volkswagen e-Golf (3 234), la Nissan Leaf (3 054) et enfin l’Audi e-tron (2 102).
Les hybrides rechargeables ont fait encore mieux avec une demande en hausse de 173 %. Le Mitsubishi Outlander s’est une nouvelle fois imposé en leader avec 3 100 ventes, suivi de la BMW Série 3 (2 246), du Peugeot 3008 (2 002), du BMW X5 (1 910) et enfin de la Volkswagen Passat (1 843). « L’Europe a démontré que l’adoption généralisée des véhicules électrifiés est de plus en plus réaliste et deviendra une réalité probable une fois que ces véhicules deviendront plus abordables », souligne Felipe Munoz.
77 % de part de marché en Norvège
Bien sûr, tous les marchés européens n’ont pas été concernés par cette vague de véhicules électrifiés qui s’est abattue en janvier. Derrière les chiffres les plus encourageants se cachent une réalité toujours présente : celle d’une grande disparité dans l’adoption de ces technologies entre les 27 marchés de l’Union Européenne. En janvier, ces offres électrifiées ont représenté 77 % du total des immatriculations en Norvège, 38 % en Suède et autant en Finlande. Parmi les plus gros marchés, certaines proportions sont beaucoup plus faibles. Elles ont ainsi atteint 19 % en France, 14 % au Royaume-Uni, 12 % en Espagne, 10 % en Allemagne et 8 % en Italie.
Cette disparité se retrouve également dans les rangs des constructeurs : logiquement, chez Smart, les véhicules électrifiés ont représenté 96 % du total, 95 et 66 % respectivement chez Lexus et Toyota, ou encore 42 % chez DS, 41 % chez Suzuki, et 37 % chez Land Rover. A l’inverse, les pénétrations ont été très faibles pour d’autres marques, à l’instar de Citroën et Seat (1,4 %), Ford (3,3 %), Opel (3,9 %) ou encore Skoda (4 %) et Volkswagen (5 %).
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