Les hybrides et les électriques sur la bonne voie
Les professionnels sont confiants dans l'avenir des véhicules électrifiés. Interrogés dans le cadre de l'étude "Charging Forward" de PwC Autofacts, ils ont en effet estimé que la part des véhicules hybrides et électriques dans la production mondiale passerait de 1,7% en 2011 à 6,3% en 2020.*
A cette date, les motorisations disponibles à l’achat seront bien sûr très variées, avec le "mild hybrid" (système Stop&Start et récupération d’énergie au freinage), le "full hybrid" (véhicules à moteur thermique et électrique), le PHEV (même principe que le full hybrid, mais avec des batteries rechargeables) et le PEV (100% électrique).
De l’avis de François Jaumain, associé PwC spécialiste du marché automobile, "on voit bien que, d’ici 2020, ce seront toujours les véhicules hybrides qui offriront le meilleur rapport efficacité/praticité, devant les véhicules électriques, même si l’écart se resserre. En effet, si 41% des professionnels assurent que l’hybride offre le meilleur rendement à l’heure actuelle, seulement 25% pensent la même chose pour 2020".
Autre enseignement de l'étude : les professionnels considèrent qu'en 2020, la Chine et les Etats-Unis représenteront les deux pays leaders en termes de technologies sur le VE (c'est le Japon qui est considéré comme dominant aujourd'hui). En outre, ils pensent qu'une collaboration mondiale entre les équipementiers de ces pays se mettra en place.
Mais des barrières devront bien sûr être levées d'ici 2020. Et la première d'entre elles a bien evidemment trait aux bornes de recharge. A ce titre, 25% des professionnels interrogés imaginent que le ratio idéal serait une borne pour vingt VE (20% préférerait une borne pour cinq VE). Côté buisiness model, ils sont 44% à estimer que le plus avantageux pour le consommateur serait la location (comme le propose PSA), devant l'achat (34,5%) et devant un mixte achat plus location de batteries (21,2%).
Last but not least, les consommateurs ne seraient prêts à débourser plus de 5000 dollars supplémentaires pour acheter un VE. "Si les freins à l’adoption du véhicule électrique restent présents, comme le prix ou le manque d’infrastructures, nous pensons que ce marché reste porteur pour l’avenir, conclut François Jaumain. C’est notamment le cas lorsque l’on veut vendre des voitures en Chine : ce type de véhicule est celui qui rencontre le moins de barrières en termes d’immatriculation, c’est donc une opportunité pour les constructeurs. Reste évidemment à atteindre une production de masse que nous attendons dans les années à venir."
* 200 professionnels ont été interrogés dans 34 pays.
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