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Le marché français du VI de stable à descendant ?

Publié le 31 janvier 2014

Par Hervé Daigueperce
3 min de lecture
La Chambre syndicale internationale de l'automobile et du motocycle (CSIAM) annonce que 2013 s'est révélée une année stable pour les plus de 5 tonnes mais s'inquiète pour 2014.
La Chambre syndicale internationale de l'automobile et du motocycle (CSIAM) annonce que 2013 s'est révélée une année stable pour les plus de 5 tonnes mais s'inquiète pour 2014.

2013 versus 2012 montre une certaine stabilité du marché des PL de plus de 5t à une centaine d'unités près. Soit 43264 immatriculations en 2013 pour 43378 en 2012. Plus précisément, le secteur de la construction semble ne s'être pas encore remis de la crise de 2008 et devient le secteur le plus problématique, alors qu'il est essentiel à la filière. Parallèlement, le marché des bus et cars s'offre une nouvelle année de belle croissance avec un plus 15% par rapport à 2012, soit un volume de 6963 unités. La saison préélectorale poussant sans doute les commandes à la veille des municipales, ce qui se traduit par une prédominance de l'urbain et de l'interurbain. Quant au VU entre 3,5t et 5t, il est affecté par une baisse de 11,6% après deux années consécutives de hausse, un chiffre à relativiser compte tenu de la faiblesse des volumes. Du côté des VO, le marché reste stable à 51289 unités.

L'appel à nos gouvernants

Que nos instances dirigeantes prennent des décisions quelles qu'elles soient et qu'ils s'y tiennent ! Tel est apparu le message de la CSIAM : "Nous demandons au gouvernement visibilité et cohérence dans le paysage réglementaire et fiscal pour que l'on puisse agir. Tenez-vous à ce que vous décidez quoi que vous décidez, afin que l'on puisse gérer l'emploi, moderniser, etc." Ce cri du cœur est né d'un constat lié aux conséquences de la "gestion erratique du gouvernement " qui a conduit notamment les entreprises du transport à anticiper leurs achats, en acquérant des VI aux normes Euro5, plutôt que de se mettre à l'Euro6. Cela a conduit à des résultats quelque peu faussés en 2013, puisqu'on ne retrouvera pas ces ventes, mécaniquement, en 2014. En outre les dépenses en investissement, très lourdes pour arriver à l'Euro6, n'auront pas des retours aussi rapides qu'ils auraient pu l'être.

Côté politique, les acteurs de la filière ne sont pas non plus très heureux de l'attitude des grandes municipalités qui disent non au Diesel, alors que la norme Euro6 évacue le problème de la pollution ! Il n'y a plus de débat entre thermique, électrique ou hybride. En revanche, qui paiera les 10% de plus du prix du camion que génère le passage à l'Euro6 ? Les transporteurs ? Il semble qu'ils ne le pourront pas, compte tenu de la pression que les grands chargeurs font peser sur eux pour que le coût du transport ne bouge pas, et au regard d'une concurrence très violente des transporteurs étrangers, ne leur permettant pas d'augmenter leurs tarifs. L'avenir se dessinant sous un ciel sombre…

Enfin, l'après-vente pose aussi souci et les constructeurs appellent à un changement de mentalité dans la distribution pour que soient développés les services et que ses acteurs deviennent pro-actifs. L'après-vente finançant la quasi-totalité des charges d'une concession. Le sujet est donc loin d'être mineur…

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