Le marché du VO en hausse de 4,1 % au premier trimestre

Ce premier trimestre confirme les prévisions optimistes qui annonçaient pour 2011 un retour positif du marché de l'occasion. Avec une nouvelle progression de 3,2 % en mars, la huitième consécutive, le marché a confirmé sa bonne forme, tiré en partie par le segment des voitures de moins de 1 an  (+15,9 %) et celui des plus de cinq ans (+3,6 %). Une embellie qui profite aux principales marques.

Sur le premier trimestre 2011, les ventes progressent de 4,1 % par rapport à la même période l'an passé, à 1,37 million d’immatriculations, avec une reprise significative des transactions entre particuliers (VO de plus de 5 ans) en croissance de 5 ,1 %. Le marché VO se rapproche ainsi des niveaux de ventes des années d'avant crise, qui tournaient autour des 1,4 million de ventes sur le premier trimestre. «Le marché français a connu un toussotement lié à la conjoncture mais, mécaniquement et structurellement, il pèse en France autour des 5,5 millions d'unités. Les Français qui ont fait l'impasse en 2009 et 2010 reportent logiquement leurs achats de voitures d'occasion en 2011, analyse Eric Bataille, directeur général de DrivePad.L’achat d’un véhicule d’occasion est un achat « contraint ou malin ». Contraint car beaucoup de Français n’ont pas les moyens d’acheter un véhicule neuf. Passé 3 ans, le prix décote de près de 40 %. Malin car en achetant un véhicule récent, on peut « économiser» jusqu’à 25 % du prix du neuf".

Vers une hausse de 3 et 5 % en 2011

Si la fin des effets de la prime à la casse sur le marché du neuf ne devrait pas impacter les volumes de vente de VO, elle permettra cependant aux professionnels, qui se sont longtemps ajustés sur les prix du neuf, d'avoir une meilleure visibilité sur le prix de vente des voitures d'occasion qui redevient, de fait, compétitif. "Particulièrement sur les voitures familiales et routières, constate Eric Bataille.Globalement, d'après les retours des professionnels, le prix des véhicules sur la tranche de 3 à 5 ans a progressé en moyenne de 500 euros".Des produits qui sont actuellement très recherchés mais difficiles à trouver en Europe.

En effet, si les prix semblent revenir à la normale, la pénurie de véhicules sur certains segments de marché, notamment celui des VO de 1 à 5 ans, pourrait freiner la progression de certains professionnels. "Les distributeurs qui tirent profit actuellement de la hausse du marché sont ceux qui s'appuient sur un stock allégé et qui ont su diversifier leur sourcing. Désormais, la confiance des ménages semble revenue et tout l'enjeu reposera sur les approvisionnements", juge Eric Bataille qui entrevoit, cette année, une progression située entre 3 et 5 % en 2011.