Le marché du VI en phase avec les prévisions
Avec seulement un déficit de 102 véhicules par rapport à la même période en 2011, le marché des VI de plus de 5,1 tonnes accuse un léger repli de 0,6 % sur le premier quadrimestre 2012. Au total, ce sont 15 713 unités qui ont été immatriculées depuis janvier, dont 7 043 porteurs (+3 %) et 8 670 tracteurs (-3,5 %). . Des résultats qui sont pleinement en ligne avec les prévisions des constructeurs qui tablaient en début d'année sur un volume de 45 000 unités, contre 47 363 immatriculations en 2011.
La CSIAM observe cependant un ralentissement des immatriculations sur les mois de mars et avril, en particulier sur le segment des tracteurs. "Si déviance il y a en fin d'année par rapport aux prévisions, cela proviendra du segment des tracteurs", juge Jean-Noël Thénault, président de la branche VI du CSIAM et de Volvo Trucks. Et de rappeler la bonne tenue du segment des porteurs qui tirent actuellement le marché des camions. "Nous avons eu la confirmation encourageante lors du salon Intermat que le secteur du BTP, qui a beaucoup souffert, se porte relativement bien, une dynamique qui répond à un besoin de renouvellement technologique", affirme-t-il.
Avec 1 130 unités, le marché des véhicules utilitaires lourds (3,5 t à 5 t) a réalisé un bond de 11 % sur le premier quadrimestre avec 1 130 unités au total, grâce au segment des fourgons qui a presque triplé sa part de marché.
2013 au centre des interrogations
Les inquiétudes pointées du doigt en début d'année sont toujours palpables après plus de quatre mois d'activité, à savoir la problématique du financement et de trésorerie des réseaux de marque, et des sociétés de transport. Jacques Bruneel, président de la branche VI du CNPA, relève notamment une hausse de 39 % des défaillances d'entreprises sur les deux premiers mois de l'année par rapport à la même période l'an passé. "Nous, constructeurs, finançons tout de même 50 % des camions via nos captives", rappelle Jean-Noël Thénault.
Plus que sur l'exercice 2012, le président de Volvo Trucks nourrit surtout des inquiétudes sur l'année 2013, qui pourrait donner lieu à des achats anticipés massifs afin d'éviter le surcoût lié au passage à l'Euro 6, au 1er janvier 2014. Une transition technologique qui ne fera pas l'objet d'"incentive" en France, contrairement à l'Allemagne, l'Autriche ou la Suisse. "2013 s'annonce imprévisible et le marché pourrait être en surchauffe", annonce Jean-Noël Thénault. Le marché de l'occasion, qui se porte bien actuellement en Europe, pourrait notamment pâtir de cette "surchauffe" et conduire à une forte hausse des reprises et des stocks qui seront difficiles à absorber.
- Retrouvez les statistiques du marché des véhicules industriels (+ 5,1 t) sur quatre mois en cliquant sur ce lien
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