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La Russie coûte plus cher mais reste incontournable

Publié le 9 décembre 2011

Par Marie Diemer
2 min de lecture
Le marché russe continue de grimper et les constructeurs y poursuivent leur implantation bien que les coûts de production y soient plus élevés qu'en Chine ou Corée du Sud et même qu'en Europe. Explications.
L'usine PSA-Mitsubishi en Russie située à Kalouga à 180 km au sud-ouest de Moscou.

D'après l'AEB (Association des entreprises européennes), le marché automobile russe a vu ses ventes croître de 26% sur le mois de novembre et de 41% depuis le début de l'année. Ainsi, depuis janvier, pas moins de 2,4 millions de voitures se sont écoulées en Russie. De fait, les prévisions pour l'année entière ont été revues à la hausse avec 2,6 millions d'unités attendues maintenant.

Le marché de la Fédération continue donc sa progression après avoir un gros trou d'air en 2009 où le marché avait reculé de 49 % dans le sillage de la crise économique mondiale. Aujourd'hui, c'est oublié et les projets gelés à l'époque, mais aussi de nouveaux, viennent gonfler le nombre d'usines dans le pays. Dernière implantation en date, Mazda qui, en association avec Sollers, va construire une usine à Vladivostok.

Pourtant, comme l'indique Didier Alton, directeur de PSMA Rus (la coentreprise formée par PSA (70 %) et Mitsubishi (30 %) en Russie), "Si les tarifs du gaz en Russie sont réellement bas, ceux de l'électricité sont beaucoup plus élevés". Ainsi, le coût de production d'une voiture en Russie est 5% supérieur à celui des mêmes véhicules en Europe, et 15 à 20% plus élevé qu'en Chine ou en Corée du Sud.

Il faut également y ajouter d'autres contraintes locales. "Bien que les salaires des ouvriers soient nettement plus bas qu'en Europe, les constructeurs doivent prendre à leur charge les coûts de transport des employés sur leur lieu de travail et les coûts de formation, ce qui fait nettement augmenter les dépenses", affirme encore le directeur de l'usine de Kalouga.

Toutefois, selon Evgueni Bogdanov, directeur du cabinet de consultants A.T. Kearney en Russie, "le coût de transport en Russie, taxes comprises, d'une voiture produite en Europe est plusieurs fois supérieur à celui de l'importation de composants pour l'assemblage sur place".

Au final, malgré certains coûts supplémentaires mais un indégniable avantage à produire sur place, la Russie demeure un marché incontournable. Didier Alton a d'ailleurs indiqué que PSMA Rus comptait accroître les capacités de son usine aujourd'hui capable d'assembler 125 000 unités par an.

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