La locomotive allemande ralentit

Malgré un légère baisse, -0,4 %, le marché automobile allemand demeure à un niveau élevé avec 210 195 immatriculations. Il conserve ainsi le leadership européen, tiré par les performances de Mercedes, Porsche mais aussi les coréens Hyundai et Kia qui ont enregistré de belles progressions selon l’autorité fédérale des transports KBA.

Quant à la possible évolution du marché allemand dans les mois à venir, pour  Marion Laboure, économiste chez Barclays, "le marché va rester orienté à la hausse, malgré un taux de chômage qui devrait augmenter comme dans tous les autres pays de la zone euro". Toutefois l'économiste prévient que rien n'est écrit dans le marbre et que cela dépendra en grande partie de l'évolution du contexte macro-économique. Pour Ferdinand Dudenhöffer, dirigeant de l'institut de recherche CAR, "le marché automobile allemand reste fragile". Le niveau record des rabais proposés aux clients en janvier dernier en est le signe.

Ceci étant, en plus de son marché, l'automobile allemande s'appuie sur une autre force : ses exportations. Et ces dernières ont augmenté de 4 % à 324 800 unités, avec une hausse particulièrement importante, + 24 %, vers les Etats-Unis. D’après Matthias Wissmann, président de l’Association de l’industrie automobile allemande, VDA, "les lancements de nouveaux modèles aux US au cours de l’année vont encore favoriser ces exportations". Il ajoute que "les constructeurs allemands vont également poursuivre leur offensive en faveur de leurs moteurs Diesel".

Au final, la production des groupes Volkswagen, Daimler et BMW, a donc enregistré une croissance de 12 % à 444 900 unités. Pour le VDA, cette hausse prouve l’attractivité des modèles allemands même en temps de crise.