Des espoirs pour 2014 ?
Pour la quatrième année consécutive, le marché VP hexagonal est en repli. En effet, après - 0,8 % en 2010, - 2,1 % en 2011 et -13,9 % en 2012, l’exercice 2013 est synonyme d’une baisse de 5,7 %. Il s’est ainsi immatriculé 1 790 473 véhicules, soit l’un des plus bas volumes depuis vingt ans. En effet, seulement 1,721 million de véhicules avaient trouvé preneurs en 1993, et 1997 reste la pire année de ces deux dernières décennies avec un marché VP à seulement 1,713 million.
Pour autant, aussi négatif soit-il, cet exercice 2013 s’avère, sous certains aspects, particulièrement encourageant. D’une part parce que cette baisse demeure, finalement, moins importante que prévu puisque les observateurs avaient tablé sur un recul d’au moins 6 %. D’autre part, parce que les différents acteurs du secteur ont enfin le sentiment d’avoir touché le fond et que l’heure du rebond est désormais arrivée. Enfin, les ventes se sont considérablement relevées depuis la rentrée. Alors que le marché accusait après le premier semestre une baisse moyenne de 11,3 %, celui-ci a réussi à se stabiliser sur le second avec une hausse moyenne de 2,8 %, conclu par un mois de décembre où 175 366 véhicules ont été écoulés, soit une progression de 9,4 %. Une dernière performance qui doit également à des achats par anticipation suite au durcissement du malus ou encore à l’augmentation de la TVA. Autre motif de satisfaction : le résultat des constructeurs français enregistré ces derniers mois.
Les Français finissent mieux l’année
Sans être mirobolantes, les ventes ont moins fortement reculé chez PSA et Renault que chez la plupart des constructeurs étrangers. Sur l’ensemble de l’année, PSA affiche ainsi une baisse de 7,7 %, avec 527 914 ventes. Si Peugeot a réussi à moins chuter que le marché (- 5,2 %), Citroën a connu une année difficile conclue sur une baisse de 10,6 % et une perte de près de 30 000 véhicules. De son côté, le groupe Renault affiche un résultat tout juste positif (+ 0,8 %). Si la firme au losange a perdu quelques plumes durant cet exercice (6 000 unités, - 1,7 %), sa filiale Dacia continue de grandir avec 11,2 % de progression pour venir flirter avec les 90 000 immatriculations.
Un résultat que doivent envier la plupart des constructeurs étrangers. Au global, ces derniers voient leurs ventes reculer de 7,4 % et s’octroient désormais 46,5 % du marché, soit un point de moins qu’il y a un an. Si Fiat (+ 9,5 %, 47 653 ventes), Toyota (+ 5,4 %, 74 692 unités) ou encore Kia (+ 1,5 %, 33 504 unités) tirent leur épingle du jeu, tous leurs principaux homologues chutent. Volkswagen recule de 8,4 % en un an alors que Ford et Opel connaissent encore une année difficile avec respectivement 17,3 % et 16,8 % de ventes en moins. Souvent épargnés par la crise, le trio de Premium allemands constitué par Audi (- 4,2 %), BMW (- 2,7 %) et Mercedes (- 1,3 %) n’échappe pas à la baisse, mais il fait cependant légèrement mieux que le marché, ce qui leur permet ainsi de grignoter quelques parts de marché. Reste maintenant à savoir si la tendance de ce dernier trimestre 2013 se poursuivra cette année. Retrouvez d’ailleurs dans notre prochain numéro, le 24 janvier, notre dossier Prévisions 2014 avec tous les chiffres.
R. Baly et C. Jaussaud
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