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Année noire pour le secteur des véhicules industriels

Publié le 30 octobre 2009

Par Benoît Landré
4 min de lecture
Les résultats semestriels de l'enquête réalisée par l'Observatoire du Véhicule Industriel (OVI) viennent confirmer que le secteur du Transport Routier de Marchandises et le marché du véhicule industriels ne vont pas bien. Explications....
Les résultats semestriels de l'enquête réalisée par l'Observatoire du Véhicule Industriel (OVI) viennent confirmer que le secteur du Transport Routier de Marchandises et le marché du véhicule industriels ne vont pas bien. Explications....
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Après une année 2008 record en termes d'immatriculations de véhicules industriels, la crise économique a ébranlé l'ensemble des marchés européens et l'on se dirige cette année vers une diminution de moitié des résultats affichés depuis 2000 (de 300 000 unités en plus de 16t à 150 000 unités pour 2009). A fin août, les immatriculations ont chuté de 44,3 % sur le segment des véhicules de 3.5 t (163 438 unités) et de 48,4 % en plus de 16 t (111 163 unités). Le marché européen atteint ainsi son 16ème mois consécutif de baisse avec des chutes terribles de près de 70 % pour l'Europe de l'Est et de 75% pour l'Espagne. Cette tendance générale risque de se prolonger, avec des prises de commande à fin août 2009 très largement en retrait par rapport au niveau atteint mi-2008 et des prévisions des constructeurs qui tablent sur une chute de 50 % pour 2009.

Les commandes publiques soutiennent le marché

En France, avec 2 318 immatriculations de VI de plus de 5t1 en septembre (-46,6 %), le marché affiche une chute de 35,8 % sur neufs mois à 28 205 unités. Bien que fortement touché, le secteur du BTP montre des signes encourageants "grâce aux perspectives de commandes publiques et aux nombreuses mesures budgétées en faveur des activités du bâtiment (prêt a taux zéro, aide aux économies d'énergie, loi Scellier…)", souligne l'OVI. La baisse marché du VO (+5,1t) est moins prononcée avec même une petite hausse des ventes de 1,3 % en septembre (4 140 unités) et une baisse de 11 % au cumul des neuf mois avec 37 374 immatriculations. "Sur les 12 derniers mois, le volume ne dépasse pas les 50 000 immatriculations, niveau historiquement bas, indique l'OVI. Les prix du VO sont clairement à la baisse dans un contexte de stocks en forte hausse et sur un marché en manque d'acheteurs « motivés ».

Des prix et des commandes en baisse

Comme on le craignait, le 1er semestre 2009 a enregistré une baisse du carnet de commandes de 60 % par rapport au 1er semestre 2008 (-65 % pour les tracteurs et –55 % pour les porteurs). Dans ce contexte, les experts constatent une baisse des prix des véhicules compris entre 10 % et 12 %, toutes catégories de véhicules confondues. En parallèle, les délais de livraisons retrouvent des niveaux raisonnables après la flambée de 2007-2008 avec une moyenne de 76 jours. Certes un peu plus stable, l'activité VO accuse cependant aussi une chute de 52 % des transactions par rapport à 2008 (avec –50 % pour les porteurs et –56 % pour les tracteurs). "Une fin d'année « moins mauvaise » est attendue, avec une baisse globale de 39 %", positive l'OVI. Les stocks de véhicules d'occasion sont pleins et les distributeurs de nouvelles destinations pour absorber ces volumes. L'Europe de l'Est fortement touchée par la crise, certains se tournent alors vers l'Afrique et le Moyen-Orient, la proportion basculant de 5 % entre 2006 et 2008 à 19 % actuellement. Les ventes en France atteignent un niveau historiquement bas avec 34 % des véhicules écoulés.

Les délais de revente explosent

Selon les experts, face à l'absence de demande, les délais de revente d'un VI en concession sont actuellement d'environ 165 jours, contre 39 jours en 2007 et 94 jours fin 2008, et devraient continuer à augmenter jusqu'à la fin de l'année.  Dans ce contexte, l'année 2009 s'annonce morose et les projections, pessimistes, tablent sur un total de 32 800 véhicules neufs immatriculés en 2009, soit 15 100 tracteurs et 17 700 porteurs. Les experts confirment une année 2010 qui tout en étant laborieuse devrait cependant être synonyme de reprise. Si celle-ci se confirme, "la projection tournera autour d'une fourchette de variation dont l'estimation à ce jour est comprise entre +10 et –10 % du niveau prévu pour 2009. Pour 2010, toute hypothèse de croissance des immatriculations repose sur un signal significatif dans le courant du premier quadrimestre", conclut l'Observatoire du véhicule industriel.

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