2012 : l’offensive look et prix !
Sur ce plan, le groupe DrivePlanet a donné le “la”. En effet, les marques Ligier et Microcar réunies depuis 2008 en un seul groupe ont tiré les premières, en lançant une vaste offensive sur tous les segments que comporte aujourd’hui le marché du quadricycle. Les 24 et 25 janvier, les réseaux de l’entreprise étaient réunis en grande pompe à Clermont-Ferrand, pour découvrir une salve de nouveautés. Au premier chef, Ligier a présenté une Ixo retouchée. Bien née sur le plan technique, cette dernière souffrait jusque-là d’un style que certains trouvaient un peu trop sage. Un an et demi après son lancement, elle se fait de plus en plus extravertie, après s’être déclinée au printemps dernier en finitions à tendance sportive (Street) puis à l’automne façon “SUV” (Treck et Club). Cette fois, l’Ixo “2” s’affirme davantage visuellement, son attrait étant rehaussé par des pare-chocs et une calandre redessinée, avec une large grille “nid d’abeilles” cerclée de chromes et l’ajout de feux de jour, qui s’affirme comme une tendance lourde dans la VSP (Microcar, Aixam, puis Casalini et JDM s’y étant déjà convertis). En prime, la qualité perçue progresse, avec l’adoption d’un habitacle revu, offrant des plastiques d’aspect plus valorisant. Par ailleurs, fidèle à ses habitudes, Ligier n’oublie pas l’aspect technique : après avoir été en septembre dernier le premier constructeur de VSP à proposer une climatisation intelligente (débrayable en fonction des besoins de puissance du moteur DCI) et une antenne radio sérigraphiée dans la feuillure du pavillon, la marque enfonce le clou avec des suspensions revues pour plus de confort.
Ligier : tous azimuts !
Sur le plan commercial, la marque fait sa révolution. En effet, la gamme Ixo tourne cette fois le dos aux finitions Linea, Meta et Meta Street, et se recentre sur l’Urban, les Club et Treck (style SUV) et une inédite Elegance, qui reprend globalement la dotation de l’ancien haut de gamme Titane. Le tout avec un effort tout à fait spectaculaire sur les prix : si l’entrée de gamme démarre toujours à 9 990 euros (de façon à laisser le champ libre aux Dué First un cran en dessous), les versions Club passent de 11 990 à 10 990 euros (moteur Progress), soit un effort conséquent de 1 000,00 euros. Plus fort encore, Ligier affiche désormais la série Treck déjà fort bien pourvue (radar de recul, roues de 15 pouces, éclairage diurne…) à partir de 11 990 euros, contre 13 185 euros à son lancement en septembre dernier. L’Elegance reste tarifée à 12 990 euros, comme les anciennes Titane, mais ces dernières avaient bénéficié d’un réajustement sensible au printemps 2011 (510 euros de moins). En un mot, l’effort est donc considérable, particulièrement sur les milieux de gamme Club et Treck : après une certaine tendance à la hausse des prix ces dernières années, la volte-face est radicale !
Microcar : M8 à grand spectacle…
Du côté de la marque-sœur Microcar, les mouvements sont également spectaculaires. Suite à une année 2011 difficile, le vendéen a créé la surprise. Depuis quelques semaines, le milieu de la VSP bruissait d’une rumeur, au sujet d’une nouvelle auto. Pour autant, on ne pouvait imaginer la MGo, née en septembre 2008, faire déjà l’objet d’un remplacement. En réalité, à Boufféré, on a opéré pour un dédoublement des gammes. Pour 2012, la gamme Microcar compte désormais une deuxième ligne de produits (sans compter la fourgonnette CarGo, en fin de vie), avec la M8. Une authentique nouveauté, qui repose malgré tout largement sur la MGo, dont elle reprend notamment les portières et la planche de bord. Pour autant, visuellement la différence est spectaculaire avec cette dernière, perdant largement son aspect “mini-monospace”. Difficile de le nier, le grand succès rencontré par la Chatenet CH26 a visiblement été un aiguillon pour la naissance de la nouvelle venue. Pour autant, il serait injuste de crier au plagiat pur et simple. En réalité, la Microcar M8 partage surtout avec la Chatenet une inspiration commune, la Mini, ainsi qu’une cible, celle d’une clientèle plus jeune et urbaine. Visuellement en tout cas, la parenté avec la citadine anglo-allemande n’est pas innocente, avec notamment une calandre rappelant fortement cette dernière. Ailes renflées, montants de toit noirs, feux arrière ronds et jantes alliage spécifiques lui composent un look spectaculaire, qui ne manqueront pas de faire d’elle une pierre dans le jardin de la Chatenet. A cet égard, il faut malgré tout saluer les efforts de la marque de Pierre-Buffière, qui sait régulièrement imposer une griffe stylistique que lui envie la concurrence…
Dué, utilitaires : du mouvement !
Au sein du catalogue Microcar, la M8 prend le relais des anciennes MGo F8 et F8J, avec un positionnement tarifaire resserré, en trois versions s’échelonnant de 12 190 à 13 190 euros. En parallèle, la MGo poursuit sa route à travers une offre plus réduite, à destination d’une clientèle plus rurale : Initial d’entrée de gamme (ex-S), Expression médiane (ancienne SX), et Paris haut de gamme. L’Expression perdant au passage 500 euros, affichée désormais à 11 490 euros. Le groupe DrivePlanet n’oublie pas non plus sa marque “low price”, Dué : sa gamme compte désormais une série spéciale Zénith, basée sur la Pack Elec, mais affichée à 8 990 euros (contre 9 200 euros), avec bandes décoratives en plus. Enfin, n’oublions pas la création récente de la marque “Ligier Professional”, dont la commercialisation débute en février. Suite à l’arrêt en 2010 des Ligier X-Pro et Microcar M-Pro, il manquait aux réseaux des deux marques une offre de camions sans permis. Avec les deux lignes “Be Sun Pro Line” et “Flex”, toutes deux proposées en une large gamme d’empattement et de motorisations thermiques et électriques, le groupe offre désormais une palette d’utilitaires extrêmement large, susceptible de s’adapter aussi bien aux desiderata des particuliers que des professionnels. Nous y reviendrons en outre plus en détail prochainement.
Aixam-Mega : ABS, break et camion…
La concurrence n’est pas restée inactive pour autant. Du côté du groupe Aixam-Mega, l’actualité récente a été d’abord marquée par le lancement d’un antiblocage de roues, montée en série sur la finition sportive GTO. Puis la gamme s’est complétée d’un Crossover, dérivé du Crossline allongé de 10 cm au profit du volume de coffre, prenant ainsi la place en haut de gamme de ce dernier pour 200 euros de plus (14 490 euros au lieu de 14 290). Le Crossover Premium pouvant en outre s’équiper à son tour de l’ABS maison en option. Par ailleurs, la division Mega n’est pas restée inactive, avec le lancement tout récent d’une deuxième ligne d’utilitaires, le “eWorker”, entièrement conçu autour de la motorisation électrique, à l’attention d’une clientèle exclusivement “pro”, notamment pour les sites industriels, enceintes fermées, parcs et réserves. En revanche, Aix-les-Bains garde pour le moment le silence par rapport à une hypothétique baisse des prix, pour riposter à l’offensive lancée par DrivePlanet. D’évidence, le groupe savoyard se réserve cette possibilité pour plus tard, en cas d’éventuel recul en termes de parts de marché… Cela dit, on peut par ailleurs parier d’ores et déjà sur l’arrivée de nouveautés dans les deux gammes à l’occasion du prochain salon de l’Auto, tremplin habituel pour les lancements d’Aixam-Mega. Notamment, pourquoi pas, une nouvelle génération de camions Multitruck, pour mieux répondre à l’offensive orchestrée par Ligier/Microcar, dont les deux réseaux distribueront indifféremment la ligne Ligier Professional. Du côté des VSP traditionnelles, Chatenet a appliqué la même règle qu’Aixam : plus, c’est mieux ! En effet, depuis la fin de l’année, le break CH32 dévoilé en avant-première, en octobre 2010, a rejoint la gamme.
Chatenet : le juste prix ?
Sans surprise, il s’agit donc d’un véhicule dérivant étroitement de la berline CH26, moyennant une longueur hors-tout majorée de 15 cm, portant l’encombrement à 3,225 m. L’objectif étant de couronner la gamme avec un véhicule plus spacieux, mais aussi plus rémunérateur, reprenant la définition d’équipement de la CH26 standard, pour un tarif augmenté de 1 460 euros (14 950 euros). Pour autant, Chatenet ne se contente pas d’une simple “fuite en avant”, puisque la gamme accueille également à compter de la fin janvier une nouvelle entrée de gamme, basée sur la CH26, mais offrant un moteur Lombardini Focs moins cher, en lieu et place du Yanmar, ainsi qu’un équipement simplifié, le tout affiché à 11 990 euros. Ce qui devrait offrir une arme au réseau de la marque dans le contexte actuel…
JDM : une Roxsy “fashion victim”
JDM a, de son côté également, trusté l’actualité “VSP” de l’automne dernier, en lançant sa première nouveauté de l’ère “BGI”, propriétaire de la marque depuis octobre 2010 et repreneur d’une partie des actifs d’Heuliez. Produite désormais à Cerizay, la Roxsy s’impose comme un profond restylage de l’Aloes. Avec une proue spectaculaire nantie de feux de DS3, une garde au sol abaissée et un très vaste choix de possibilités de personnalisation (coloris, stickers) configurables via le site Internet www.roxsy.fr (sur le modèle de ce qu’a lancé Ligier via son programme IxoPlay au printemps 2011), la nouvelle venue entend à son tour séduire une clientèle plus jeune et urbaine, sans oublier les cibles traditionnelles, qui peuvent toujours opter pour des variantes plus sages. Une remise à niveau qui permettra au réseau d’attendre sereinement des nouveautés plus radicales… A une moindre échelle, c’est aussi ce qu’a opéré l’italien Casalini. Après avoir fait évoluer sa M10 en M110 au printemps (nouvel habitacle, feux de jour, premier antiblocage de freins proposé en sans permis…), l’hiver a vu l’auto muer en “M12”, avec, à la clé, l’adoption de boucliers et d’une calandre inédite. Enfin, si, pour le moment, le vendéen Bellier semble sur la réserve, Grecav (marque italienne également) annonce pour un avenir proche plusieurs nouveautés, comme le pick-up, des versions DCI climatisées ou encore des déclinaisons électriques et hybrides de son intéressante Sonique à coque en aluminium. Un mot pour conclure au sujet de Secma, producteur de quadricycles de loisirs, qui entend développer les ventes de son séduisant roadster F440 DCI via un accord de distribution signé depuis peu avec le réseau d’accessoires motos (et ex-scooters Kymco) MSA. En somme, l’année promet d’être animée…
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.