Xavier Duchemin : "La marque Opel doit affirmer son identité allemande"

Motiver les troupes et booster le moral du réseau ! Xavier Duchemin, directeur des ventes, du marketing et de l'après-vente Europe d’Opel était venu spécialement d’Allemagne afin d’aller à la rencontre des concessionnaires Opel adhérents du GNCO réunis en convention. Un mot d’ordre : rassurer les distributeurs chahutés depuis de nombreuses années, que ce soit sous une maison mère GM ou PSA.

"La France reste une anomalie dans le paysage européen où dans de nombreux pays la part de marché de la marque est bien plus importante (6 % en Belgique ou en Espagne). Nous devons absolument très vite atteindre les 5 %. Notre seul problème en France est que la marque n’est pas assez connue. Nous devons être fiers d’être allemands et mettre ce point en avant. Pas question d’avancer comme une 4e marque française dans le groupe. Nous devons nous battre avec les mêmes armes mais être indépendant", a-t-il affirmé devant 150 concessionnaires. Pour mettre en avant cette identité, 27 marqueurs constituant une marque allemande ont été mis en avant, comme par exemple le freinage, le confort des sièges ou encore certains éléments stylistiques.

Pas de crainte non plus que les opérations de concentration dans le réseau se réalisent en faveur des opérateurs Peugeot ou Citroën au détriment des historiques Opel : "Ce n’est pas un problème pour les distributeurs Opel de grandir ? Il y a de l’avenir pour les performants et d’ailleurs nous sommes très pragmatiques : nous voulons le meilleur réseau avec les meilleurs opérateurs", a rappelé très vite Xavier Duchemin. L’atteinte de l’objectif de 5 % de parts de marché est d’ailleurs l’une des meilleures protections de la marque qui pourra ainsi limiter les dépenses marketing, publicitaires et les ventes tactiques.

La Corsa, qui arrive dans les showrooms le 21 novembre, suivie dans quelques mois de sa version électrique, puis du remplaçant du Mokka X, devrait apporter ce renouveau stylistique attendu par le réseau et les clients. 

Si le réseau a d’ailleurs amélioré sa rentabilité en 2019 par rapport à 2018, des efforts doivent encore être faits notamment au niveau des frais fixes jugés trop élevés par la marque : "Nous allons dédier une personne chargée d’analyser ces coûts au niveau européen", a indiqué Xavier Duchemin. Mais pour Marc Bruschet, président du GNCO pour encore quelques semaines, l'explication de ce décalage de la part des frais en France par rapport aux autres pays européens s'explique par l'histoire de la marque en France. "Les structures immobilières en France ont été calibrées pour répondre à une part de marché de la marque qui était comprise entre 6 et 7% alors qu'aujourd'hui nous sommes plutôt entre 3 et 3,5 %. Il va être difficile de réduire ces frais fixes de manière très sensible. Les baisser de 30 % dans l'industrie, c'est possible mais dans les services, c'est plus compliqué. Nous pourrons sans doute les réduire mais pas dans les mêmes proportions."