VW Group met en garde les Etats-Unis
Les grandes entreprises étrangères pourraient réduire drastiquement leurs investissements aux Etats-Unis. La menace est-elle réelle ou est-ce une manœuvre stratégique ? Quoi qu'il en soit, tel est en substance le message qu'a souhaité faire passer Jonathan Browning. Le directeur général de Volkswagen Group U.S. voudrait mettre en garde les politiciens américains et ce, à quelques semaines de l'élection présidentielle.
"Ce pays a besoin de mettre de l'ordre dans ses affaires", a-t-il lancé lors d'une intervention publique à la Brookings Institution, à Washington. Appelant la première puissance mondiale à "rétablir la confiance globale dans le fonctionnement de son système politique", il s'est appuyé sur un exemple récent, celui d'installer l'unique usine nord-américaine d'Audi au Mexique. Une décision qui sonne presque comme une hérésie, en effet, dans la mesure où 70 % de la production des Audi Q5 sera ensuite exportée.
Ce que Jonathan Browning essaye de démontrer par cette explication, c'est la perte significative de compétitivité des Etats-Unis, notamment face à la Chine et à l'Inde, où Volkswagen possède notamment douze usines de production et prépare les plans d'au moins trois autres sites. Pour mémoire, les entreprises étrangères, tous secteurs confondus, emploient près de 21 millions d'Américains, soit 12 % de l'emploi total du pays, selon l'Organisation pour l'investissement international. Volkswagen, qui vise un volume de ventes de 500 000 unités, embauche environ 5 800 personnes aux Etats-Unis, selon une fiche entreprise.
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