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Constructeurs

Volkswagen Golf GTE : Première de cordée

Publié le 20 novembre 2014

Par Christophe Jaussaud
5 min de lecture
Avec l’arrivée de l’hybridation rechargeable dans ses gammes, Volkswagen prend une nouvelle dimension dans l’électromobilité. Qui d’autre que la Golf pour promouvoir et tenter de démocratiser cette technologie ?

Il y a encore quelques années, les dirigeants de Volkswagen, Martin Winterkorn en tête, étaient sans cesse questionnés sur leur volonté de jouer un rôle dans la mobilité électrique. La réponse était invariablement la même. Le groupe sera bel et bien présent sur ce marché, voulant même en être le leader, mais cela se fera en temps et en heure, pour des raisons de maturité des technologies proposées et de celle des marchés. En 2014, le temps de l’électromobilité semble donc venu chez Volkswagen. En plus des e-Up et e-Golf, le groupe passe la vitesse supérieure avec une réelle offensive hybride rechargeable. En effet, après l’A3 e-tron, dont Jacques Rivoal, le président du groupe en France, a avoué que les commandes sont plus importantes que prévu, voici les Golf et Passat GTE. Si les commandes de la compacte hybride VW sont d’ores et déjà ouvertes pour des premiers tours sur les routes françaises en décembre, pour la Passat il faudra toutefois attendre septembre 2015. Ces modèles, auxquels il faut également ajouter Porsche avec trois hybrides rechargeables dans sa gamme, marquent le vrai début de l’offensive car, à terme, une fois les plates-formes MQB et MLB déclinées, la technologie hybride rechargeable pourra être apposée sur tous les modèles.

MQB, le déclencheur

Au-delà, donc, du groupe motopropulseur, ce sont les nouvelles plates-formes qui sont la clé de ce déploiement. Elles permettent au groupe d’intégrer ses hybrides rechargeables dans les mêmes usines que les versions traditionnelles. Ainsi, pour la Golf, six choix de motorisations se côtoient sur les chaînes de Wolfsburg, offrant une flexibilité capable d’ajuster au mieux la production à la demande. Une demande qu’Arnaud Barral, le directeur de Volkswagen France, imagine volontiers assez forte pour cette Golf réunissant, selon lui, “le meilleur des deux mondes”. Il envisage pour l’heure entre 800 et 1 000 unités annuelles, mais “nous ne sommes pas à l’abri d’une bonne surprise !”. Il faut dire que les raisons autorisant cet optimisme sont nombreuses avec notamment un niveau de prestations et d’agrément élevé, conjugué à un prix relativement compétitif. Bien aidé en cela par un bonus de 4 000 euros. La marque a fait le choix de positionner sa GTE à la hauteur de la GTi et légèrement moins chère que la GTD, avec une finition unique intégrant la quasi-totalité des équipements du modèle. Il faut également noter que, pour l’heure, ce marché n’est pas très encombré. En effet, la Golf aura pour réelle concurrente l’Audi A3 e-tron ou la discrète Toyota Prius Plug-in qui n’offre toutefois pas les mêmes prestations. De plus, cette GTE, comme les prochains modèles siglés ainsi, sera distribuée par plus de 140 points de vente, contrairement à la e-Golf qui ne peut l’être que par 42 concessionnaires. Une base plus large de distributeurs notamment liée au potentiel du modèle aussi bien sur le canal des particuliers que des professionnels, pour qui cette GTE est synonyme d’exemption de TVS.

Docteur e-Golf et Mister GTi

Bien que GTE, cette Golf reste une Golf tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La greffe d’un moteur électrique et d’une batterie est simplement trahie par des touches de couleur bleue (calandre, sièges, etc.) et une instrumentation centrale s’adaptant logiquement à l’arrivée de l’électricité dans l’équation. Grâce à la batterie, placée sous la banquette arrière, cette Golf affiche une autonomie théorique de 50 km en zéro émission. Dans les faits, cela peut varier en fonction de l’utilisation, une voie rapide dévorant l’énergie alors que la ville permet de la préserver avec les phases de freinage plus nombreuses. Cela étant, la marque annonce 1,5 l aux 100 km pour des émissions de 35 g/km, mais le résultat peut être tout autre. En effet, la consommation d’essence peut effectivement être supérieure, notamment si vous activez le mode GTE où l’essence et l’électricité sont au service de la sportivité en faisant le meilleur usage des 204 ch disponibles, mais aussi inférieure, notamment en usage urbain, pour peu que le client puisse recharger sa batterie régulièrement (3 heures 30 avec une prise normale, 2 heures 30 avec une Wallbox), et ainsi ne consommer que des watts en choisissant le mode Electrique. L’un des cinq modes de fonctionnement disponibles, avec naturellement un mode hybride “classique”, mais aussi un autre permettant de recharger la batterie en roulant, sur autoroute par exemple, afin de terminer le parcours, en ville, en 100 % électrique.

Il y a fort à parier que cette Golf rencontre son public même avec son positionnement haut de gamme. Mais pour accentuer les choses, on pourrait imaginer la gamme Golf hybride rechargeable se développe avec, pourquoi pas, une finition Confortline, moins équipée et donc moins chère.

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La Golf GTE en bref

Date de lancement
Décembre
Segment de marché
Berline hybride rechargeable segment C
Objectif
800 à 1 000 unités
Principales concurrentes de la Golf GTE 204 ch : 34 500 €*
• Toyota Prius Plug-in : 33 300 €*
• Audi A3 Sportback e-tron : 34 900 €*
Prix
34 500 €*
*4 000 euros de Bonus déduit.

 

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