Voitures électriques à 20 000 euros : la grille de départ s’étoffe

Il n’y a pas si longtemps, les constructeurs se démenaient pour proposer des modèles thermiques aux alentours de 10 000 euros. Cette époque est révolue. La quasi-disparition de ces voitures pas chères, la montée en régime de l’électrique et une poussée de fièvre inflationniste ont rebattu les cartes.
La bataille du pouvoir d’achat se jouera bientôt à des altitudes bien plus élevées. Le futur territoire de l’entrée de gamme automobile sera celui des véhicules électriques à moins de 20 000 euros, hors bonus et aides en tous genres. Des produits qui, pour la plupart, n’ont pas encore vu le jour.
Dacia et Leapmotor en éclaireurs
Pour l’heure, seules la Dacia Spring et la Leapmotor T03, produites en Chine, peuvent prétendre à ce statut, avec des tarifs débutant respectivement à 16 900 euros et 17 900 euros. Un club encore très fermé que devrait intégrer dès cette année la Citroën ë-C3 avec sa petite batterie procurant une autonomie de 200 km. La marque aux chevrons table sur un prix de 19 990 euros pour sa citadine assemblée dans l'usine de Trnava, en Slovaquie.
Les regards se tournent également vers le groupe Renault, qui investira la catégorie en 2026 avec la nouvelle Twingo promise à moins de 20 000 euros. À l’instar de la C3, elle sera produite en Europe, dans l’usine slovène de Novo Mesto.
À défaut d’avoir pu embarquer le groupe Volkswagen sur le projet, le constructeur dirigé par Luca de Meo fabriquera cette voiture pour le compte de Nissan, mais aussi de Dacia. La marque d’entrée de gamme du groupe français vise une mise sur le marché à moins de 18 000 euros.
Volkswagen, qui a donc décidé de jouer sa propre carte, a dévoilé il y a peu le concept de l'ID.Every1, préfigurant son offre sur le segment. Ce modèle, qui devrait s’appeler ID.1, sera assemblé au Portugal à compter de 2027, dans l’usine de Palmela. Rien n’a filtré à ce stade sur une éventuelle production pour les autres marques du groupe, notamment Skoda et Seat.
Peugeot n'ira pas, Ford y songe
L’équation économique ne semble pas à la portée de toutes les marques. Certaines comme Peugeot, par la voie de son nouveau directeur général Alain Favey, ont clairement annoncé qu’elles n’y iraient pas.
Le sujet semble en revanche sur la table chez Ford. "Il est difficile pour les constructeurs de fabriquer des véhicules électriques compacts et rentables, soulignait récemment John Davis, directeur des programmes des véhicules électriques. Nous sommes très attentifs au marché du véhicule électrique à 20 000 euros."
Il faudra enfin compter sur les constructeurs chinois, MG et BYD en tête, pour se lancer dans la bataille. Gageons que cette concurrence accrue se traduira potentiellement par une baisse des prix, comme cela se passe actuellement dans des catégories supérieures.
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