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Constructeurs

Une transformation radicale pour le groupe Volkswagen

Publié le 20 janvier 2020

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Herbert Diess a prévenu que la survie du groupe passerait par de profonds changements. Le temps des constructeurs classiques est révolu selon lui et Volkswagen doit devenir une firme technologique.
Pour Herbert Diess, le patron du groupe Volkswagen, la tempête ne fait que commencer.

 

Le géant de l'automobile Volkswagen n'aura qu'un "seul essai" pour réussir sa "transformation radicale" en une entreprise technologique et garantir ainsi sa survie, a mis en garde, jeudi 16 janvier 2020, son patron, Herbert Diess. "La tempête ne fait que commencer", a-t-il lancé aux cadres du groupe rassemblés pour un séminaire, évoquant la "pression d'innover" sur la mobilité électrique et la révolution numérique.

 

Evoquant directement Tesla, pionnier californien de la mobilité électrique et connectée, Herbert Diess a estimé qu'il "va être très compliqué" de rattraper le retard "si nous continuons à la vitesse actuelle". "Le temps des constructeurs automobiles classiques est révolu", a prévenu le patron du groupe allemand. "L'avenir du groupe Volkswagen est de devenir une firme technologique" et "c'est un défi gigantesque." Volkswagen ne doit pas imiter Nokia, marque culte de téléphones portables qui a "sombré dans sa bataille contre Apple", a ajouté Herbert Diess, à la tête du groupe depuis avril 2018. "Je pense que nous pouvons réussir, mais pour cela il faut une transformation radicale du groupe" et "si besoin tuer des vaches sacrées", a-t-il dit, une possible allusion à des mesures d'économies supplémentaires alors que plusieurs marques du groupe ont annoncé l'année passée la suppression d'une dizaine de milliers d'emplois.

 

Le temps réduit disponible pour cette transformation fait qu'il "existe exactement une seule chance pour assurer l'avenir de Volkswagen", a encore dit le patron du groupe aux douze marques. L'année 2020 sera cruciale pour le secteur, sommé de réduire nettement les émissions de CO2 des voitures vendues en Europe dans un contexte conjoncturel dégradé. Dès cette année, les constructeurs devront afficher sur leur flotte de voitures neuves vendues en Europe des émissions moyennes de CO2 inférieures à 95 grammes par kilomètre, sous peine de fortes amendes dès 2021. Réduire cette moyenne de 30 grammes pour respecter les normes "n'est possible qu'avec des voitures électriques et hybrides", a expliqué Herbert Diess.

 

Le constructeur compte vendre 32 millions de voitures électrifiés d'ici 2029, dont la compacte ID.3, premier modèle d'un programme d'investissement de 30 milliards d'euros, pour réussir la course à l'électrique. Mais en parallèle, "les marges doivent au moins rester stables" cette année, a exhorté le président, qui veut doubler à 200 milliards d'euros la valeur boursière du groupe allemand. Les dépenses en recherche et développement devront être plafonnées à 6 % du chiffre d'affaires et les "efforts" consacrés à la filiale d'autopartage MOIA seront "nettement réduits". (AFP)

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