Un nouvel Atlas à Chattanooga
Le salut passera par les SUV. Un véhicule vendu sur sept dans le monde entre dans cette catégorie. VW, comme les autres constructeurs, n'y échappe pas et compte lancer 19 SUV d'ici 2020. Il y aura notamment le Touraeg, dont la première mondiale est imminente, le T-Cross en fin d'année et donc l'Atlas cinq places qui prendra son premier bain de foule à New York fin mars. Il vient renforcer la gamme américaine de VW dans laquelle son grand frère, l'Atlas sept places lancé en 2017, a enregistré de bons résultats avec plus de 36 000 ventes.
Ce nouvel Atlas 5 places sera lui aussi produit sur le site américain de Chattanooga, où la marque va investir 340 millions d'euros. Une usine qui produit notamment la Passat depuis 2011, et donc l'Atlas sept places depuis 2017. Cette version cinq places sera donc le troisième modèle Volkswagen "Made in USA".
Cette décision, qui intervient en pleine tension entre les Etats-Unis et l'Union européenne sur les taxes sur l'acier et l'aluminium, pourrait permettre à VW de limiter les conséquences d'une potentielle guerre commerciale sur son activité. "Ce n'est pas seulement un engagement vis-à-vis du marché (américain), mais également un engagement à l'encontre de notre base manufacturière de Chattanooga dans le Tennessee", a tenu à souligner Hinrich Woebcken, le patron de Volkswagen aux Etats-Unis, cité dans le communiqué.
Le groupe automobile allemand fait également un geste envers le président Donald Trump, qui a encore menacé récemment d'imposer de lourdes taxes sur les voitures importées aux Etats-Unis après avoir pris des mesures pour limiter les importations d'acier et d'aluminium. Les groupes japonais Toyota et Mazda ont, eux, déjà annoncé investir ensemble 1,6 milliard de dollars dans une usine de l'Alabama (Sud) pour y produire des SUV destinés au marché américain. A l'inverse, le PDG du constructeur sino-suédois Volvo, Hakan Samuelsson, avait prévenu il y a quelques jours que "si notre usine de Caroline du Sud (à Charleston, NDLR) ne pouvait plus exporter, nous réduirions sa taille de moitié. Elle n'emploierait plus 4 000 personnes, mais seulement 2 000". (avec AFP).
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