Trophées Avere des villes électromobiles : le palmarès !
Perthuis (Vaucluse - 18 906 habitants)
La ville a été récompensée pour avoir mis en place une politique de réduction des polluants liés aux transports et d’amélioration de la qualité de l’air. Elle passe notamment par l’utilisation de véhicules hybrides, le développement des transports collectifs à des tarifs avantageux ou la réduction de la vitesse de 50 à 30 km/h. Sur le VE à proprement parler, l’équipe municipale favorise leur stationnement et les privilégie dans le renouvellement de sa flotte d’une soixantaine de véhicules. Son projet de plan de déplacement urbain, en cours de finalisation, prévoit le développement des infrastructures de recharge, une promotion concrète des VE, la mise en place d’un pôle multimodal avec la gare et envisage de créer une plateforme de livraison de marchandises utilisant une dizaine de VE. En outre, la ville organise chaque année un Salon Eco-Mobile en octobre, un rallye éco-mobile et des conférences sur les énergies alternatives.
Gap (Hautes-Alpes - 39 100 habitants)
Réalisant un diagnostic énergétique global et notamment un bilan carbone “transport”, la ville se fixe des objectifs ambitieux avec une réduction de 3 % par an en moyenne de ses émissions de CO2 pour atteindre un objectif de facteur 2 à l’horizon 2025. Son agenda 21 préconise l’utilisation de modes de transports doux et structure l’optimisation des transports en communs. Par ailleurs, la ville a été choisie par le Conseil Régional pour appliquer le programme “Agir pour l’énergie”. Son plan de déplacement urbain favorise les déplacements alternatifs à la voiture et les énergies alternatives pour les voitures (stationnement gratuit pour les véhicules propres, deux prises de recharge actuellement disponibles dans des parkings, plan de déplacements inter-administrations en centre-ville concernant 2 600 personnes etc.). L’adjoint au maire en charge du développement durable précise : “Une dizaine de scooters et de VE ont été achetés pour les services de la ville et des VU électriques sont aussi utilisés par les services des espaces verts. Nous allons continuer dans ce sens”.
Cagnes sur Mer (Alpes Maritimes - 48 900 habitants)
Ce n’est pas une surprise de retrouver la ville de Louis Nègre, par ailleurs Sénateur des Alpes Maritimes parmi les lauréats. Au-delà du bilan carbone, la ville s’est engagée dans une vaste politique de réglementation et de diminution du trafic automobile (zone 30, zones 20, pistes cyclables, bus propres…) sans pour autant sombrer dans la répression. Depuis le 1er janvier 2010, le stationnement est gratuit pour les VE, ces véhicules étant par ailleurs autorisés dans les espaces de circulation dits “réservés”, interdits aux modèles thermiques (15 km de voies et 20 km2 de zones spéciales !). Un projet d’installation de bornes de recharge a été défini et débutera l’an prochain. La ville dispose actuellement de 20 VE (vélos, Segway, VU, VL) et projette d’acquérir des hybrides en 2011 et de nouveaux VE en 2012. Pro memoria, rappelons que Louis Nègre a été chargé par le gouvernement d’animer la rédaction du Livre Vert sur les surfaces de recharges ouvertes au public pour les VE.
Grasse (Alpes Maritimes - 49 800 habitants)
Au-delà de son plan de déplacement urbain actuellement en cours de finalisation (pôle d’échanges intermodal, covoiturage, parcs relais…), la ville favorise le stationnement des VE et a défini un plan de déploiement d’infrastructures de recharge : 3 prises depuis 2009, 1 borne de charge rapide en 2010, 20 prises en 2011 et bornes de charge rapide en 2013. La ville dispose de six deux-roues électriques et va acheter trois VU électrique dans les prochains mois. Anne-Marie Sabatier, responsable du développement durable de la ville en charge de l’agenda 21, a en outre plusieurs projets : “la création de dessertes en VE, la création d’un pool véhicules pour les services municipaux et la mise à disposition de navettes électriques pour desservir la médiathèque depuis les parkings périphériques”.
Bourges (Cher - 73 000 habitants)
La ville de Bourges propose déjà plusieurs solutions comme le covoiturage, une rocade verte, de nombreuses pistes cyclables. Pour encourager l’acquisition de véhicules propres, elle a créé des places de stationnement réservées et/ou gratuites, tandis qu’un plan de déploiement des infrastructures de recharge est en cours : 8 bornes existantes depuis 2007, 50 prises classiques et 20 prises “rapides” d’ici 2012. La flotte municipale intègre d’ores et déjà 22 véhicules électriques, ainsi que 2 Prius. Des projets d’acquisition sont à l’étude, au même titre qu’un système d’autopartage avec des VE.
Communauté d’Agglomération du Grand Angoulême (Charente - 105 000 habitants)
Déjà fortement impliquée dans la problématique de la mobilité durable, la Communauté compte développer plusieurs projets (intermodalité, covoiturage, véhicules en temps partagé…) et s’est fixé trois priorités dans le cadre du VE : bornes de recharge, système d’autopartage électrique, système de mobilité sociale avec des VE. Elle a mis en place un groupement de commandes de VE et fait partie des agglomérations pilotes du plan national de déploiement des VE. 100 prises de recharge seront installées entre 2011 et 2013 pour un investissement compris entre 400 et 500 K€. Elle programme l’achat de 10 à 15 VE chaque année d’ici 2013. Avec Saft, Leroy-Somer et Schneider, un pôle de compétence sur la mobilité électrique a vu le jour. Enfin, le grand Angoulême organise le Salon Inter-Mécatronic, le Semaine de la mobilité durable et la Fête du climat et de l’environnement.
Orléans (Loiret - 116 300 habitants)
Se déplacer autrement et encourager les choix écologiques constitue le viatique de la ville d’Orléans qui a notamment mis en place le disque vert, une réglementation spécifique pour les livraisons, un service de vélos en libre-service et un système de covoiturage. La ville possède d’ores et déjà un parc de 43 VE utilisés par les collectivités et joue aussi la carte de l’électricité pour les transports en commun, dont le tramway, dont une seconde ligne est prévue pour 2012. La Mairie d’Orléans est inscrite dans la commande groupée de l’Ugap. En plus du développement classique du VE (achat de véhicules, stationnement, infrastructures de recharge…), Serge Grouard, maire d’Orléans, compte mettre en place des plateformes de livraison de marchandises avec quatre VE, en soutien réglementaire à des entreprises privées. Par ailleurs, La Poste a présenté début d’année son programme de déploiement de la livraison de courrier en centre-ville en VE.
Communauté d’Agglomération de La Rochelle (Charente-Maritime - 150 000 habitants)
Pionnière en matière de mobilité durable et électrique depuis vingt ans déjà, on retrouve sans surprise La Rochelle dans le palmarès. Au-delà de ce qui est déjà connu, un 2e plan de déplacement urbain est en cours d’approbation, prévoyant notamment une réduction de 20 % de gaz à effet de serre d’ici 2020. Pour le VE, ce plan pose plusieurs jalons : bateaux électro-solaires, navettes électriques, création d’une plate-forme de livraison de marchandises avec 7 fourgonnettes électriques en centre-ville, développement des VE en temps partagé avec Yélomobile et des infrastructures de charge. Actuellement, la ville dispose de 43 prises, dont 3 “rapides”. 12 nouvelles implantations sont prévues d’ici 2012. La communauté utilise aussi 113 VE, dont 15 deux-roues, 46 VU et 45 VP. D’autres achats sont à l’étude.
Communauté Urbaine Nice Côte d’Azur (Alpes Maritimes - 520 000 habitants)
En 2009, la Communauté a mis en place un schéma ambitieux pour ses transports à l’horizon 2030. Le programme est dense : amélioration des réseaux, des transports en commun (extension du tramway par exemple), intermodalité, covoiturage, création de parcs relais et de nouvelles zones 30, optimisation des livraisons, etc. Nice a par ailleurs signé le Livre Vert pour le développement et l’accueil des VE en ville, avec la mise en place d’un dispositif d’autopartage portant sur 200 VE dès 2011. La ville utilise d’ores et déjà 52 VE et annonce l’installation de 140 prises l’an prochain. Pour Christian Estrosi, “le monde change et il s’agit d’être leader sur l’industrie comme sur les services. On pourrait même parler d’industrie des services. Dans le cadre du VE en tant que tel, nous avons plusieurs atouts à faire valoir : nos constructeurs, notre influence au niveau européen et notre énergie propre grâce au nucléaire. En outre, n’oublions pas de la création de nombreux emplois est en jeu ! C’est aussi cela la croissance verte”.
Communauté d’Agglomération Rennes Métropole (Ile et Vilaine - 404 000 habitants)
Encore une communauté pionnière récompensée sans surprise. En effet, Rennes Métropole repense depuis plusieurs années la chaîne de mobilité, avec l’ambition affichée d’être aux avant-postes de la mobilité décarbonée. Elle se fixe un objectif de réduction de CO2 de 20 % d’ici 2020 et actionne plusieurs leviers pour y parvenir, notamment sur le poste “transports” : covoiturage et autopartage, développement des transports en commun, multimodalité, parcs relais… Elle va investir deux millions d’euros sur trois ans pour la mobilité électrique et a notamment noué un partenariat avec PSA. Rennes Métropole comptera 125 prises de recharge en 2012. Actuellement, 39 véhicules électriques sont utilisés dans la collectivité. Une plate-forme de livraison de marchandises avec des VE est en cours de définition. Rappelons que la Communauté fait partie des 13 “pilotes” définis par le gouvernement.
Communauté urbaine de Strasbourg (Bas-Rhin - 450 000 habitants)
Impliquée depuis plusieurs années dans la diminution des émissions de CO2 et de la pollution, la communauté a déjà mis en œuvre de nombreux projets (transports en commun, covoiturage, autopartage, réglementation de la circulation…) et exploite les avantages du VE (118 véhicules, 46 bornes d’ici 2013). Elle mène actuellement quatre projets sur la mobilité électrique : projet Kléber-VHR en partenariat avec EDF et Toyota, projet transfrontalier avec plusieurs états allemands, projet européen CATS à mi-chemin entre transport collectif et individuel, et projet de transport de marchandises en ville.
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FOCUS - Composition du jury
Avere-France (Philippe Aussourd, Président du jury), Biscot, EDF - Direction des Transports et Véhicules Electriques, La Poste, L’Observatoire du Véhicule d’Entreprise, Planète Verte Mobilité, Véolia Environnement Recherche Innovation, XM Consultants, avec Jean-Louis Legrand - Délégué Interministériel Véhicules Décarbonés, et le soutien et les conseils de l’Ademe.
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ZOOM - Quelques données statistiques sur les candidats des Trophées
• 90 % ont entrepris une réflexion pour limiter les impacts et nuisances environnementales liés au transport
• 91 % ont entrepris une réflexion globale sur la mobilité, ayant fait l’objet d’un plan d’action concret, que ce soit ou non dans le cadre d’un PDU, avec plusieurs partenaires
• 74 % ont mis en place une politique de réduction des polluants liés aux transports et/ou d’amélioration de la qualité de l’air
• 60 % ont mis, ou sont en train de mettre en place, une politique de réglementation et de diminution du trafic automobile
• 40 % ont fixé des objectifs de réduction de leurs consommations d’énergies fossiles et 30 % sont en train de définir ces objectifs
• 30 % ont déjà effectué un bilan carbone “transport” et 17 % sont en train de le faire
• 31 % ont mis en place un dispositif de stationnement gratuit ou à tarif préférentiel pour les VE et 17 % sont en train l’établir
• 26 % se sont dotées d’infrastructures de charge dédiées aux véhicules électriques et pour 17 % d’entre elles, un plan de déploiement de bornes de charge et en cours d’élaboration ou de mise en œuvre entre 2011 et 2013
• 43 % ont organisé des salons et expositions autour de la mobilité électrique
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